Entre deux étages

Nathy Drisca

Entre deux étages

Vendredi soir j’ai tout juste terminé de boucler un dossier, l’étage est désert, un coup d’œil à la pendule mince déjà 21 heures, je sorts de mon bureau et m’aperçois qu’il y a encore de la lumière chez un de mes collègues, je range mes dossiers dans ma pochette pour les terminer tranquillement chez moi durant le weekend.

Comme je passe devant le bureau éclairé je fais une halte pour vérifier qu’l soit bien occupé, et alerté son occupant de l’heure tardive. Je lui rappel que toutes les issues vont être bouclées pour le weekend, et que si l’on tarde de trop nous le passerions en tête à tête coincés dans cette tour.

Chose qui ne me déplairait pas ma foi avec cet adonis qui me fait passer quelque nuit agitée, rien que d’y repenser je sens la chaleur m’envahir sans le bas ventre. Il faut que je me calme je ne peux tout de même pas lui sauter dessus. Il me regard et me souri, ce sourire à couper le souffle, me rend toute chose, j’ai du mal à reprendre un rythme normal mon cœur bat à tout rompre dans ma poitrine, mon respiration est saccadée, mes joues me chauffent.

Ce qui ne lui échappe pas, il se relève, s’avance vers moi me fixe de ses prunelles émeraudes si belles, je dois me retourner et me raisonner, un homme comme lui ne peut avoir envie d’une femme comme moi, je suis sans intérêts, brune yeux chocolat comme aime le dire ma petite nièce. Du haut de mon mètre soixante cinq et mes cinquante kilos de petits seins ronds et fermes, enfin je ne suis que Léa Sana petite provinciale ayant fait des études brillantes par manque de centres d’intérêts masculins comme la plus part de ses amies.

Je n’en suis pas moins femme pour autant, j’ai déjà connu, le sexe avant de venir dans cette grande ville qu’est New York, ce n’était pas une réelle réussite mais au moins je l’avais fait lors d’un bal de village avec un illustre inconnu et ce n’était pas plus mal ainsi. Je ne suis pas une experte par manque d’expériences, mais je me suis documenté, j’ai regardé des films et lu des livres ou l’on apprend les choses importante pour donner et recevoir du plaisir, je me suis souvent caressée en pensant à mon collègue, et il est là tout proche presque accessible, et si irrésistible.

Je sens un souffle chaud derrière ma nuque, je me mords les lèvres et ferme les yeux, je dois rêver, mon fantasme sur pattes se trouve là tout contre moi à présent, je m’imprègne de son parfum de musc si particulier, une envie irrésistible de me retourner et de me jeter sur ses lèvres m’envahie, mais je ne veux pas passer pour une fille facile. Devant mon immobilité il pose sa main sur la mienne ce qui déclenche une myriade de frissons au travers de mon corps, je me consume littéralement sur place. Il me propose d’aller prendre un verre, pour faire plus ample connaissance et se détendre après une longue semaine de stress, une invitation comme ça ne se refuse pas. Je me retourne vers lui son visage se trouve dangereusement à la porté de mes lèvres, cette proximité me désoriente, mais réussie à lui répondre.

- Oui avec plaisir, je passe aux toilettes pour me rafraîchir le temps que vous bouclier vos affaires nous nous retrouvons à l’ascenseur. 

- Oui j’en ai pour cinq minutes à tout de suite, chère Léa, mais juste une chose pas de vouvoiement par pitié. 

Mes jambes flageolent sous l’émotion.  Je ne parviens pas à réaliser qu’il m’a proposé de prendre un verre. Même si ce n’est que pour un verre et non un rendez-vous poussé, il va certainement encore plus peupler mes nuits.  Je me rafraichie le visage pour calmer mes rougeurs, ses traitresses que je ne peux contrôler, je me remaquille légèrement et remercie la terre entière d’avoir cette pénible mais subtil habitude d’avoir toujours sous la main un string de rechange et des lingettes. Mon string actuel est bon pour la poubelle, l’intensité de se rapprochement en a annoncé sa fin.

 Je me dépêche, trop peur qu’il change d’avis. Un dernier coup d’œil dans le miroir une grande inspiration, et me voici en direction du hall, il m’attend, me regarde ce regard ravageur et comme toujours son éternel sourire si craquant.

- Vous êtes superbe chère Léa.

- Pas de vous s’il vous plaît, vu l’heure et vu que nous ne sommes que tous les deux le vouvoiement pourrait être relayé au placard ?

-Ok mais pas qu’a cause de l’heure et de notre intimité.

Sa voix si sensuelle et rauque à la fois me donne des frissons il appelle l’ascenseur, qui ne tarde pas, il me laisse entrer en premier je devine son regard sur moi, j’hésite avant de me retourner, le regarde comme une enfant devant la vitrine de friandises il appuie sur le premier sous sol. Nous échangeons des regards ardents ses yeux se plissent sa langue vient réhydrater ses lèvres, je ne peux me retenir plus longtemps, je lâche mes affaires au sol, et bondie sur lui le plaque contre la paroi stoppant par la même occasion la cage d’ascenseur entre deux étages. Nos lèvres se fondent l’une sur l’autre, il ne me repousse pas, m’empoigne même avec ferveur ce qui augmente mon désir pour lui.

La bête en moi se réveille je ne me reconnais pas moi si timide et réservée limite coincée. Je me laisse guider par mes pulsations, mes mains dans ses cheveux cuivré nos langues se livrent une danse frénétique, nos souffles de plus en plus forts.  Je m’attaque à sa cravate trop serré à mon goût fait sauter un à un les boutons de sa chemise.

 Il délit mon chignon mes boucles brunes tombent en cascade dans mon dos, ses lèvres glissent sur mon cou et remontent à mon oreille, cette douce sensation provoque en moi un frisson de désir encore plus intense, m’arrache un gémissement.

Je fais glisser sa veste qui fini au sol, il dégrafe mon chemisier d’un seul coup dévoilant ainsi mon bustier.  Où ma poitrine se trouve comprimée, il libère mes seins tout gorgé de plaisir. Pince délicatement mes pointes qu’il lèche et mordille, je suis à sa merci. Il me procure beaucoup de plaisir,  je promène mes mains sur son torse musclé et peu velu, je sens sa peau s’hérisser sous mes doigts ce qui me donne envie de jouer encore un peu avec lui, avant de m’attaquer à la poursuite de mon exploration je trace des cercles au niveau des ses abdominaux, de son nombril m’aventurant de plus en plus bas, jusqu'à la barrière de son pantalon, je finis par défaire la boucle de sa ceinture, puis les boutons, son pantalon  se retrouve au sol.

Ses yeux sont noircis de désir, il gobe mes seins et glisse sa main qui me maintient le dos sur la cambrure de mes reins, et frotte son boxer contre mon intimité, je suis excitée comme jamais. Je joue avec l’élastique de son boxer, frôle timidement son membre encore prisonnier qui réclame par des soubresauts une libération et de bons traitements, ma main glisse dans son sous-vêtement, va à la rencontre de sa virilité gonflée à bloc.

Je descends sensuellement et lentement vers son sexe, effectue des effleurements avec mon corps, et le libère de son carcan de tissu, une fois mon visage arrivé à sa hauteur, il attrape mes cheveux pour les relever afin de voir ma bouche et ma langue se poser sur son gland.  Le voir et l’entendre gémir me donne encore plus d’assurance.  J’enfonce son sexe tendu dans le fond de ma gorge le suce, l’aspire le caresse de ma langue le prends de plus en plus au fond à la limite de l’étouffement. Ses mains dans mes cheveux donnent un rythme de va et viens en accord avec son bassin.  Je perçois les signes qui annoncent le moment de sa jouissance arriver.  Son souffle est erratique, je trouve cela très érotique et agréable je me délecte des prémisses de sa semence sur ma langue, je lape tout ce divin nectar, qui se met à couler à flot dans ma bouche, ma langue continue de s’enrouler et de cajoler son gland pour n’en laisser aucune goutte.

Il me fait remonter et m’embrasse se goûte sur ma langue, je perçois sa main passer sous ma jupe, joue avec l’élastique de mon porte-jarretelle remonte sur mes fesses qu’il malaxe, il finit par m’allonger au sol ayant remonté ma jupe et me dit.

- À mon tour de te montrer ce que je sais faire. 

- Je suis tout à toi fais de moi ton esclave sexuelle. 

Il m’embrasse derechef et arrache mon string, glisse sa main sur mon con déjà plus qu’humide il enfonce un doigt dans mon antre ce qui me fait vriller et crier de jouissance, il m’embrasse encore et me dit à l’oreille.

- Je veux te voir jouir et t’entendre crier mon nom Léa. 

Je suis aux anges, mon fantasme sur pattes est bel et bien réel, à me donner du plaisir dans cet ascenseur.  Il descend jusqu'à mes seins mon ventre plat, place sa tête entre mes jambes sa langue sur mon paquet de nerf, envahie de décharges électriques je vois des étoiles c’est si féérique et magique à la fois, je me sens transporter dans un autre univers, les cercles qu’il trace sur mon clitoris. Ses doigts qui vont et viennent en moi, m’arrachent des cris que je ne peux contenir.  Je coule entre ses doigts mon vagin se contracte autour de ses longs doigts qu’il porte dans sa bouche et dans la mienne afin que je me goute à mon tour.  Mon souffle est saccadée, mon corps recouvert de sueur tremble je crie son nom pour lui donner encore plus d’ardeur.

- OHHHHHHHH ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii Ericcccccccccccccc enncooooorrrrrre, encoooooooooorrre !!!!

 - Tu en veux encore ? 

- OUIIIIIIIIIIIII encccccccooooooooooorrrreee ! Prend-moi !

Il place son sexe à l’entrée de ma fente et s’enfonce avec force, puis se met à bouger lentement en moi, pour que je m’habitue à sa présence et augmente la cadence, butte dans mon antre, c’est si bon si doux et violent à la fois, je suis submergée par le plaisir qu’il me procure, jamais je n’ai connu si bon partenaire, et jamais je n’aurai pu penser arriver à un tel niveau d’extase.

Il relève mon bassin et je le sens encore plus fort, ses coups de boutoirs vont et viennent à des cadences différentes puis il me fait me mettre à quatre pattes il se positionne derrière moi, reprend sa place dans mon vagin et insère un doigt dans mon anus, ce qui me surprend et me fait crier encore plus fort. Il masse ma petite entrée, se penche sur mon dos et me dit.

-Tu vas voir c’est encore plus jouissif tu n’as pas idée, fais-moi confiance. 

Il n’ attend pas ma réponse que déjà il entre doucement par ma porte interdite, je serre les dents de peur d’avoir mal mais la sensation de bien être qu’il me procure toujours aussi présente et intense, ses doigts malaxent mon paquet de nerf, je me remets à crier encore et encore son nom pour qu’il ne s’arrête pas de me faire jouir.

- Errrrrrrrrrrrrrrrriiiiiiiiiiiiiiiicccccccccccccc vieeeeeeeeeeeennnnnnnnnnssss viennnnnnnnnnnnnssss 

- J’arriveeeeee Hummmmmmmmmmmmmmmm arrrrrrrrrrrggggggggghhhhhhh  tu es si serrée Léa !! »

Je le sens venir en moi et trouve ça grisant, il a su me faire monter au septième ciel, me faire connaitre des choses inexplorées à ce jour, vais-je pouvoir me passer de son sexe, de ses caresses, de son parfum, de sa peau si douce ?

Il dépose des myriades de baisers sur mon dos remontant sur ma nuque, et me murmure.

- Merci Léa penses-tu que tu pourras te passer de moi ? 

- Non je ne le pense pas je me pose justement la même question, Éric veux-tu être mon maître sexuelle je ne connais rien de ces choses là à part ce que j’ai pu lire et voir dans certaines vidéos. 

-Tu me combles, être ton maître me donnera tout contrôle et pouvoir sur ton corps. Si c’est ce que tu veux, tu me donnes carte blanche, sais-tu ce que cela veut dire ? 

- Je serais une élève assidue et ferais tout ce que tu voudras de moi. Eric. Apprend-moi les plaisirs charnels, tu sais être si doux et si fort à la fois, je ne trouverai meilleur maître que toi. 

- Si tu insistes, et si nous allions boire ce verre avant de nous retrouver coincés ici tout le weekend, j’ai soif moi pas toi ? 

- Si. 

Nous nous rhabillons mon string n’est plus de ce monde,  je le ramasse tout de même pour  ne pas laisser de traces, de nos ébats Eric appuie sur la commande de l’ascenseur, ce  qui débloqua la cabine qui s’ouvrit sur le premier sous sol. Il porte ma sacoche et m’ouvre la porte de sa Volvo grise, m’invite à y prendre place prend soin de relever ma jupe pour voir mon intimité à tout moment, je m’exécute cela m’excite d’être ainsi offerte à lui. Il prend place au volant et me dit.

- Lorsque nous serons seul je veux pouvoir voir et pouvoir te prendre à tout moment, ou que nous soyons c’est bien compris ? Ne serres pas tes jambes et oublies les strings tanga et petites culottes, tu n’en auras plus besoin désormais, gardes toujours tes cuisses légèrement écartées. 

Je me mords les lèvres en écoutant ses demandes, et hoche la tête en signe d’acceptation, j’ai trouvé mon maître, je suis devenue son jouet, son esclave, de moi il peut faire ce qu’il veut.

Il met le contact, des notes de musique classique de Debussy me transportent dans mon nouveau monde celui de la débauche et la luxure, celle du plaisir.

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