Entre deux saisons
herge
Entre deux saisons
La végétation semble endormie
Comme tétanisée par la brume qui s’épaissie
Étend son manteau sur tout l’horizon
En cette fin d’hiver trop long
Dont on a l’impression qu’il ne va jamais finir
Avec les corbeaux en ligne de mire
Et ce vent qui vient du Nord
Qui assèche l’eau devenue OR
Qui fait tournoyer les herbes de la Pampa
Sur elle-même, comme sur un air de Samba
Dans cette période de genèse
Où le mauvais temps pèse
Les semis poussent sous les tunnels
Protégés du vent, du froid, du gel
Mais bientôt « les belles de mai »
Rejoindront leurs sœurs « pommées »
Dans les sillons du jardinier
Spéculant à remplir son saladier
La femme est sur la terrasse
En chemisette elle se délasse
Profite du premier rayon de soleil
Qui effleure sa peau blanche et miel
Et le jardinier déshabille les fleurs
Comme il caresse la flamme
Pour que celle-ci ne meurt
Quand il dévoile la femme
Puis le retour des oiseaux du nouvel âge
Qui passe sans vergogne au dessus des nuages
Dans un fracas d’enfer, brise l’air
Dans leur carcasse de fer et de verres
Dans ce prémisse de fin du monde
Ces changements climatiques qui fécondent
Alors que le trou de la couche d’ozone continue à s’accroître
On explore l’univers dans l’espoir de trouver une échappatoire