Entropie vainqueur

pierre-tankalechine

Des certitudes d'argile molle
Déposent nonchalamment d'acides méduses
Aux creux fourchus des faux sourires en corolle

Puis une ardeur plombée désabuse
Les pétales marbrés d'une lueur de cendre

Une autre chiennerie se dénoue
Puisque survivre c'est comprendre

Le suint blême sur l'opale se dépose par à-coups
Une ombrelle poissée par le marc d'automne
Dérive d'une frange à l'autre du gave bleui

Sur les beaux restes d'aumône
De la donneuse en peine de vie
Le temps narquois libère ses spores
Pure souillure si vaine
Ritournelle à sang froid gorgé d'or
Fugace abcès de peine

Être si tôt si vieux à cette heure précise
Où sous l'éclat moite des crocs de platine
Le monde s'effrite à morsures indécises
Sous une tiède croûte jaspée de sanguine

Noyade à petit feu et gerçure sous la flamme
Enfouie dans les plis d'aube de caresses vacillantes

C'est la fin qui se joue est-ce une farce ou un drame

Dans le jardin d'herbes déjà folles frissonne l'atlante.

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