Epitre à mon huitre
Laurène J.Carol
O rose ,
du printemps ,
tu embaumes !
pensées ,
sur ta tombe ,
vidons ,
nos verres ,
à ta santé ,
bienheureux ,
fruit de mer .
Parfum ,
de sel ,
marin ,
cueilli ,
aux salins ,
du matin ,
à la main ,
par ses sorciers ,
orpailleurs
du monde ,
nouveau .
Ta tenue ,
en bouche ,
ravissant ,
mon palais ,
par sa gaité ,
son humeur ,
marine .
Quelle joie ,
d'offrir ,
un pareil festin ,
gargantuesque ,
aux amis ,
du monde ,
d'en dessous ,
des profondeurs ,
océanes .
Une huitre ,
seule ,
sous ,
son chapiteau ,
parade ,
en fleurs ,
et joncs
sous ,
nos applaudissements ,
enflammés ;
tonnerres ,
et chants ,
au tonneau
de chêne
pour l'assemblée .
Reste ,
la Vénusienne ,
marée ,
du continent ,
sous-mer ,
et terre ,
qui chante ,
la légende ,
d'une flute ,
enchantée ;
magie ,
d'un repas ,
sans fin ,
qui connaitra ,
l'arme ,
tranchante ,
le beurre ,
salé ,
au craquant
d'un fruit ,
doux ,
amer ,
graissant ,
la paume ,
des oublies ,
fraichement ,
allongés ,
à ma table .
Heureux ,
l'homme ,
qui connait ,
la joie ,
des recettes ,
des génies ,
du monde ,
de Neptune ,
qui n'a de cesse ,
de réjouir ,
papilles ,
et ventres ,
dodus ,
des visiteurs
du soir .
Catherine Lavandier