épouvantail

hannibai

La nuit n'est qu'un tissu qui étouffe notre flamme
Tous nos sens s'exacerbent, jusqu'à magnifier notre âme
J'ai cru, je crois, et je croirai toujours
Aux fantômes sous mon lit, et aux monstres qui courent
On a beau se cacher, se blottir sous la couette
Faire comme le chat qui se cache quand tonne la tempête
Faire comme l'enfant qui se met à pleurer sur un coup de tête
On se voile la face en priant pour que ça s'arrête
On ne respire plus. Angoissé, six pieds sous terre
stressé comme un soldat qui s'en irait en guerre
Le lendemain, il ne reste qu'une couche de sueur collante
comme preuve des cauchemars qui te réveillent et te hantent,
qui te parlent, qui te clouent
qui sucent le sang qui coulent dans ton cou
tu aggripes tes draps, pour t'y réfugier
pour te rendre compte que tu fuis tes peurs, et ta réalité

Avale la bile qui te brûlera l'estomac
Ouvre ton placard, entres-y et cache toi
Tu y crois, depuis que tu es tout petit
à ce monstre, qui vit entre le sol et ton lit
Tu n'arrives plus à penser, tu entends le vent dans les feuilles
tu retournes dans le lit qui se change en cercueil
pour dormir, malgré tes yeux grand ouverts
à cause de tous ces petits démons qui te font vivre un enfer
et qui t'attaquent, te tirent sous ton lit avec leurs mains
t'arrachant toutes tes chances de connaitre un lendemain
tu te rends compte que rien ne se passe jamais comme prévu
et que ces cauchemars te hantent depuis le début
Ils te parlent, ils te clouent
Ils sucent le sang qui coulent dans ton cou
Tu aggripes tes draps, pour t'y réfugier
pour te rendre compte que tu fuis tes peurs, et ta réalité

Cache toi, dors avec ta veilleuse
Tu crois pouvoir dormir, passer une nuit heureuse
alors couvre ton visage, attend la fin de la nuit
Oublie ces cauchemars et ces ténèbres que tu fuis
Marche sur la pointe des pieds, ne réveille pas les ombres
Respire tout doucement, ne regarde pas les coins sombres.

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