Equilibrium

    Cela fait à présent quelques réflexions, voire confessions, que je laisse sur ce site, je vais donc pouvoir me libérer à propos du troisième rendez-vous thérapeutique. Nous avons abordé un point important : je ne suis pas seul.

    J'ai longtemps erré sur ce chemin sinueux, le côté solitaire qui est en moi me domine souvent et plus encore dans ces moments. Pourtant, à présent, je ne marche plus seul. Quelqu'un est à mes côtés. C'est une personne qui sait qui je suis vraiment, qui connait déjà les choses que j'ai pu conter et dire au psychiatre. Le pire dans tout cela, c'est qu'elle me croit, ce n'est pas juste une apparence pour me faire plaisir, puis de me comparer à un triste Pinocchio.

    Cette situation doit lui être difficile. Finalement c'est sans doute plus dur pour elle que pour moi. De mon côté, je le vis et, parfois voire souvent, le désire. Mais elle, elle le subit, dévorée par les questionnements et la crainte de me voir sombrer pour de bon. Imaginez-vous être avec une personne qui, malgré sa grande douceur, possède en lui des fantasmes si dérangeant qu'ils vous mettent à l'écart de tout. Moi-même, je ne peux savoir comment je réagirais face à cela. Mais la voilà à continuer de m'accepter tel que je suis et à m'accompagner au mieux - tout en me rappelant de ne jamais perdre pieds.

    Quand on y pense, il faut mieux que je sache me tenir à vie. Par exemple, si je sévis, je ne peux lui avouer car elle deviendrait complice ; mais taire cela revient à lui mentir et détruire tout ce qu'on aurait pu construire le jour de la grande révélation. Je pense néanmoins qu'il faut le vivre pour comprendre. C'est un être d'une grande force car accablée de ce fardeau sans jamais l'avoir demandé.

     Je lui dois donc beaucoup et pour cela, je ne peux que la remercier. Nous devons trouver et puiser notre force en nous pour toujours garder cette indépendance, mais nous ne sommes pas seul !

Je ne suis guère un cadeau lorsque la froideur m'emporte pour mon plus grand plaisir et non le sien.

Merci.