Erdogan fait sa réclame

Jean Claude Blanc

tête de turc, l'animal, qui vient nous faire sa réclame, mais se risque pas parler des drames, de son pauvre peuple qu'a plus la flamme

                   Erdogan fait sa réclame

Balade en France, Erdogan

Vraiment pas de chance, le Président

Doit se le farcir, le mors aux dents

Comme touriste, pas un drame

Qu'auprès des siens, belligérant

Mais à tout prix fait sa réclame

Déjà complice de l'Amérique

Membre de l'OTAN, parait logique

Beau pedigree de ce dictateur

Qui à son peuple, fait son bonheur…

Devant filer à coups de trique

 

Avec Macron son homologue

S'agit de renouer le dialogue

Mais évoquer, les Droits de l'Homme

N'apprécie guère qu'on l'en sermonne

Lui qu'est faux derche comme personne

Se permet même nous faire l'aumône

De nos inventions, si gastronome

 

Le protocole respecté

Montant les marches du Palais

Serrage de louches, obligé

Entre ces deux, petits roitelets

Pour se confesser mais en secret

Sur le sort de leurs subordonnés

(Car de trôner, c'est un métier)

 

Pourtant pas fervent démocrate

Serait une faute maladroite

Le refouler en sa Turquie

Où règnent couvre-feux, interdits

Sombre réac, autoritaire

Se prétendant esprit laïc

Mate les manifs de ses prolétaires

Aimé par force, de son public

 

Se le payer, ainsi ça craint

Qui voudrait bien être copain

Mais pour l'Europe, c'est pas demain

Plutôt gênant, que ce voisin

D'ailleurs pleines ses geôles

D'artistes, journalistes, écrivains

Se gêne pas sur la bricole

D'exécutions, lui en raffole

Mais d'évidence, sans témoins

 

Comment lui faire entendre raison

Beau lui prêcher sur tous les tons

Qu'il manque d'honneur, pour en être

A bonne école du paraitre

Sachant que de Bruxelles, sera pas maitre

Mais n'ose pas l'envoyer paitre

Notre Manuel, gentil garçon

Pas de la taille de ce traitre

 

Après des plombes à bavasser

Où même y passent nombres de sujets

Se critiquer, s'égratigner

Dialogue de sourds, de comédiens

Pas de la partie, on n'en sait rien

Et puis comme s'y rien était

Alors débarquent sans se presser

Tape sur l'épaule, réconciliés

Sous toutes les faces, photographiés

Pour démontrer leur amitié

Hélas qui reste à prouver

 

Car cette fois-ci, finie la liesse

Pour cette fameuse, conf de presse

Chacun derrière son pupitre

Semblant garder son libre arbitre

 

Discours usés, prévus d'avance

Encensements douces romances

Au commencement, les compliments

Echange de bons mots entre puissants

Mais vient le tour des spectateurs

En fait « Canards déchainés »

L'interrogeant sur ses malheurs

Ses « Droits de l'Homme », poil à gratter

Quel sale coup, lui est porté

Pas habitué d'être maltraité

Prend à partie, ce reporter

Se permettant le tutoyer

Qu'il aille se faire foutre, ce procureur

 

Si indigné, noble « saigneur »

Les réprimandes, lui font plus peur

Depuis que ses gens se sont révoltés

A sa manière, les a châtiés

C'est pas ce type qui peut le charrier

 

Alors Manuel bien embêté

Tente une percée, pour l'apaiser

Abordant sur la pointe des pieds

Sujet qui fâche, édulcoré

Qui ne présente plus d'intérêt

Après cette fronde organisée

 

Le caressant dans le sens du poil                                

Mais pas question, parler du voile

Serait mal placé, ambiance gâchée

Lui qui recueille tas d'émigrés

Afin de nous en épargner

Mais aborder, l'arme fatale

Bombe atomique, quel régal

Lui qu'en n'a pas, cet animal

Devra attendre, c'est pas gagné

Vue sa sauvage brutalité

 

Perdu ses nerfs, rouge de colère

Preuve de son sale caractère

Démonstration, n'est plus à faire

Aucune confiance à ce téméraire

Qui fait subir l'arbitraire

A ses ennemis qui valent pas cher

Parcourt l'Europe, simple VRP

Mais rien à vendre, que sa cruauté

Bonne à offrir, qu'aux sanguinaires

Qui s'ingénient, que pour lui plaire

A faire la peau à ces croisés

Qui nous gangrènent le cervelet

Insensiblement, tout l'univers

Même la France éprouvée

Y'a pas de quoi en être fier

De ceux qui combattent dans le désert

 

Quelle drôle d'idée, l'avoir reçu

Avec tambours et trompettes

Le Président, ce lèche cul

Glorieux de faire sa conquête

Même que les médias, sont pas déçus

Pour enrichir leurs revues

 

Ce qui faut avaler des couleuvres

Pour être flatteur ambassadeur

Le pays manque de main d'œuvre

Alors se montre joli cœur

Baisser son froc, pas indécent

Lorsqu'il s'agit, question d'argent

Sont bienvenus les émigrants

Même Erdogan, a ses mendiants

Souffre douleurs, de l'Orient

Bossent à la chaine, dans le même camp

Les mécréants, les musulmans

 

Cérémonial imposé

Pour bonne entente et marchander

Intolérance, obscurantisme

Ce lance flamme, en est paré

Afin de faire sa petite cuisine

Se montre gentil et bien élevé

Mais jamais pourra s'empêcher

Piquer sa crise, s'il est touché

Cette tête de turc, hors de nos frontières !

Qu'il reste chez lui, comme tortionnaire

Car pour sa pomme, pas la misère

Riche région pétrolifère  JC Blanc janvier  2018  (flamme Erdogan)

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