Espace Pandora, salut à toi
Farid Adafer
Espace Pandora, salut à toi
Dédicace au Renard ami, et aux poètes
-Du lieu,
Vous m’avez rejeté de vos concours
La prochaine fois je ferai mieux,
Je ne connais pas vos critères de recrutement
Chansons légères, nouvelles printanières sûrement
La fougue a son prix pour le poète aimant
Jeunesse inapprivoisée de l’esprit, tourments,
Aussi, je fais ici juste un détour parmi vous
car je vous croyais les miens,
sentait que mon discours -qui sent le canon j’en conviens-,
arriverai jusqu'à vous par « jugement premier » interposé.
Mais comment 8 sur 200, 1 sur 40, dix aux jurés
Aucun de vous n’en a senti le prix ?
Aviez vous des foulards, des menottes, un bâillon
Pour bannir comme les autres ce malappris,
Qui de vives incartades en enfonçage de fond
Voulait faire rimer la beauté et le bâton !
J’avais mis quelque espoir en vous,
Car petite association,
J’attendais ce coup de pouce qui m’aurait éjecté
de la masse souterraine vers la publication,
Vous n’en avez eu cure, soit, j’ai bien lu votre lettre
Aussi, souffrez qu’en retour, je vous fasse ce poème,
Qui à ma grande surprise est un merci suprême,
Car de coup de pouce, c’est d’un coup de canon
Que je m’en vais plus fort explorer la forme du fond.
De contrition, suffit, j’ai trop donné merci
Quittant les limbes du jour qui inondent de vacuité
-la société d’ici,
Je m’en vais de ce pas gravir le chemin de la Cimmérie
Cette « patrie du royaume et des ombres »,
Qui loin d’être terne, est une bombe,
Et qui fera envoler en vers et contre tous
Les doutes qui pesaient envers et contre moi,
Voilà mon nouveau courroux, voilà mon nouveau choix !
J’irai m’exprimer en blanches nations de joie
Et tutoyer Hugo, Rimbaud et d’augustes figures
Que les soi-disantes élites ont caché derrière les parjures
Du temps-, et de leur faconde, anobli,
j’explorerai seul s’il le faut,
Tous les accès, les soupirs, et mêmes les défauts.
Je vais faire un bouquet de saine révolution
Car sachez-le vous qui avez croisé ma route,
L’Adafer renaît plus fort de ses doutes !
Je vais parader en enfer, certes, mais exploser la mitre
De ceux qui désormais seront à mon pupitre
« Ahahahhahaha »
J’en conviens, je manque facilement d’humilité
Mais que croyez vous, un prince en sa principauté
A beaucoup plus d’accès et de facilités
A ce qu’on nomme, Messieurs, liberté !
Je vais taquiner derrière vous la beauté crue
Et personne n’en saura rien, sinon quelques élus.
Ainsi, Pandora, même si je ne vous en veux pas
Sachez que pour moi vous n’êtes pas de ce monde là,
Merci tout de même pour ces molécules inertes
Transformées en un feu de joie,
Qui de contrition amère, en bouquet de folie
ont vu naître et fait jaillir ma nouvelle poésie
-de combat,
Et si par mégarde je réussissais à briller de mille feux
Alors peut être, qu’un instant, un seul, vous et Eux,
vous retournerez -vous un jour sur vos pas,
En disant : « diantre, mais comment n’en voulait-on pas ? »