ESPOIR

paratge

Comme un pas dans le vide qu'on ne peut arrêter
La peur serre ma gorge et noue mon estomac.
Il faudrait que je touche comme le fit Thomas...
Cela suffirait-il à ne point me heurter

Aux parois acérées du désespoir extrême ?
Sans cesse balloté entre le froid glacial
Et la suave chaleur de la douceur suprême,
Mon sextant affolé qui rêvait de nuptial

Ne peut se raccrocher qu'à ce point de lumière
Qui palpite la nuit, au cœur de la tempête
Lui assurant, constant, qu'il n'y a pas de défaite,
Que l'avenir sourit à ceux qui oublient hier.

Tout mon corps projeté vers la chute fatale
Retrouve sous mon pied l'appui qui fit défaut
Et le moral renait, évitant l'échafaud,
Le poison du chagrin et sa dose létale.

Cette peur qui est en moi, est celle de te perdre
Et la lueur au fond, la foi que j'ai en nous.
Le mental peut nous faire à tous devenir fous,
Seul le cœur sur nous de l'amour peut épandre.

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