Et jamais je ne pleure, et jamais je ne ris

evy-wolfe

Et je marche parfois, allant au hasard
Mon corps est à découvert mais mon esprit
Lui, est fermé, et ne laisse rien voir
Et jamais il ne laisse entendre un cri

Les uns à me voir, pense à une somnambule
D’autre me croit descendue tout droit de la Lune
Je suis comme eux tous, et pourtant tu vois
Je ne serais jamais autre que moi
Je ne sais ce que tu vois quand tu me regardes
Tu peux approcher, tu n’as pas à prendre garde
Je suis inconsciente de ta présence
Je suis aveugle et sourde à toute existence
Toutes formes de vie, si belle soi-t-elle
La beauté pour moi n’existe plus
Elle n’a aucuns nom, ni d’enveloppe charnelle
Loin est l’époque où j’y est cru

Mon visage est aujourd’hui figé
Non, je ne suis plus en train de jugé
Pour te poursuivre et te punir
Je suis simplement en train de mourir
Une mort douce et langoureuse
J’ai oubliée ce que c’est d’être heureuse
Tu aurais peut être pu m’apprendre
Mais il n’y avait peut être rien à comprendre

C’es peut être juste la volonté des Parques
Elles s’apprêtent à couper le fil de ma vie
Et je me sens déjà traversée sur la barque
Le fleuve qui conduit à l’oubli
Je murmure déjà son nom de Styx
Où se trouve des âmes, dit on, plus noires que l’onyx

Mais je sais que je n’aurais pas peur
On ne peut pas, dépourvue de cœur
Que mon arrachée les cruelles Harpies
Ces oiseaux vengeurs à tête de femmes
Qui sont venues à moi et sont reparties
Se régalant de mon âme
Se régalant de mes pleurs
Qu’elles on jeté en pâtures à leurs progéniture
Les petites Euménides qui devant cette nourriture
Ce sont empressé de dévorer mon cœur
Il me faut penser qu’il leur a plu
Car je ne l’ai jamais revu

Et j’attends désormais que sonne l’heure
Où j’irais rejoindre ces petites sœurs
Cette heure vient pour tout le monde un jour
Mais j’aurais voulu ne pas l’entendre sonnée
Car je sens, même sans mon cœur, brûler un amour
Qui naît de devoir te quitter

Signaler ce texte