Et pourtant

perthro

Dans le creux de ma main qui n’est jamais fermée,
Tu te loves lascive en ma paume charmée,
Et pourtant, tout est là, devant moi, presque nu,
Mais j’effleure ton corps comme un corps inconnu.

Je ressens sous ma peau que ta peau m’est offerte :
Chaque jour abandonne une autre découverte.
L’adorable frisson que ta chair aime tant
Suit mes doigts interdits et rêveurs, et pourtant,

Ma candeur est perdue et se sent démunie…
Le voyage est sans fin, la parure infinie,
Tout est à découvrir, partout, toujours, et toi,
Je ne te connais pas. Ne dis rien. Apprend-moi.

Laisse-moi t’entrouvrir comme cette oeuvre ancienne
Que l’on relit sans cesse et que l’on tient pour sienne,
Et sans cesse à nouveau nous enivre à mourir,
Laisse-moi de ton corps à jamais me nourrir.

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