Si tout était à recommencer, je recommencerais bien sur, en évitant les chagrins d’amour. Mais, sinon je ne renie rien. Je vais retrouver ma jeunesse et reprendre mes folies en ouvrant grand les yeux.
Je m'allonge dans le noir, je ferme les yeux et je réfléchis.
Avant tout, je pense à toi, à nous, à ce qu'il aurait pu advenir.
Assez souvent, je tremble et je sanglote. Mon cœur se gonfle.
Je n'ai jamais l'impression de vivre quelque chose d'affecté, de répété, d'inutile…
C'est un voyage solitaire où des choses se passent, trépassent, s'effacent.
Attendre est encore une occupation. C'est ne rien attendre qui est terrible.
Je m'arrête longuement sur quelques lignes livresques à la signification nébuleuse…
Je me trimballe à la main avec une photo somptueuse de toi, un souvenir évanoui ...
Sous les notes qui affluent, sur le sable que j'effleure, un seul désir affleure encore toi …
Pourtant, parfois, bien des soirs, je songe à la gravité de l'avenir qui s'avance.
Je rêve, yeux tout grands ouverts, à mes chimères infernales et plaintives.
Pas de componctions honteuses et hautaines dans l'écuelle de mes pensées.
Avec la sensation claire, lucide et véritable de ne t'avoir pas trahie pour ne pas te blesser.