Éternité et infini.

Christophe Hulé

Par définition, l'éternité et l'infini n'ont ni commencement, ni point 0 ni fin.

C'est vertigineux, comme tomber d'une falaise et ne jamais s'écraser.

Sans portable, ça risque d'être long, mais de toute façon la batterie ne tiendrait pas.

On va bientôt créer des batteries solaires pour voir Tik Tok ou Netflix, mais dans les abysses, hélas, il fait nuit.

Et si nous étions tous condamnés à errer dans l'espace/temps à jamais ?

Peut-être y aura-t'il quelques planètes avec un ou deux troquets ou, qui sait, une baraque à frites et des plages paradisiaques.

Tous milliardaires et éternellement en voyage.

Oui mais il faudrait les sensations et la conscience, ça c'est une autre paire de manches.

Aucun rapatriement ou remboursement, on pourrait se souvenir vaguement avoir désiré très fort telle ou telle chose ou créature de rêve.

C'est peut-être ça l'enfer.

Mieux vaut se fondre dans le grand Tout en Un, c'est à dire n'être plus rien du tout.

La logique voudrait qu'il y ait un commencement et une fin, c'est quand même plus rassurant quand on y pense.

A moins de croire aux cycles, sans cesse renouvelés par définition, on prend les mêmes et on recommence mais autrement.

A quoi bon s'abîmer, ça dépasse l'entendement, enfin le peu que l'on croit avoir entendu.

On continue ici-bas nos petites affaires, on se met en colère pour des peccadilles et on conchie les philosophes.

Qui de l'œuf ou de la poule ?

Si Dieu existe quelque part, il a forcément dû naître quelque part, puisqu'avant lui il y a eu forcément quelque chose.

- Monsieur c'est l'heure.

- Ça peut pas attendre demain ?

- Non hélas.

Et c'est parti pour les vacances à perpétuité, pas de bouchons là-haut, c'est pas la place qui manque.

Vu les arnaques à la location ici-bas, autant suivre les bons conseils de Georges (le barbu) .


« Nous avons toute la vie pour nous amuser/ Nous avons toute la mort pour nous reposer ».

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