Etranger

Alinoë

Trops de non-dits, de peines innavouées,

Et, peu à peu, il s'est installé...

Le silence, un froid, un iceberg

Que plus rien ne saurais briser.

Aujourd'hui, tu es loin

Mais mon coeur se refuse à pleurer

Car il n'a rien à regretter!

Pas de bras rassurants ni d'épaule pour pleurer

Juste un homme, un étranger.

Tu sembles pourtant peiné

De me sentir si éloignée.
Aurais-tu vraiment oublié

Tous mes élans de tendresses

Tant de fois d'un simple genou repoussé?

Ces cris et ces colères  que nous avons supportés?
Etait-ce si difficile pour toi d'en parler

Et de nous rassurés,

nous tes enfants appeurés?

Malgré tout j'ai tenté

Par tous les moyens de te contenter

Sans jamais y arriver.

Aujourd'hui tu te complais

Dans l'idée que tu es

Un père délaissé

Par ses enfants choyés.
Mais tu oublies une chose

C'est que rien de ce que tu aurais pu payer

Ne pourra réparer

Mon coeur d'enfant brisé. 

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