Être deux sans être tout

Noémie

(F) : Vibrante et masculine, ta voix s'étrangle

Étouffée dans la grandeur de mes mots

Démesurée, suffoquante et étrange

Martèle des tons et appelle à être

(M) : Ta furie inconstante teinté de délire frêle

Impose à quiconque l'hystérie des fous

Fière, tu défies maintenant pêle-mêle 

Éperdue et bravant les tabous.

(duo) : Être deux sans être tout

S'éloigner, revenir

La différence est un atout

Être tout sans prévenir

(M) : L'accalmie survient, le silence retombe

Comme il est bon d'être possédé

La ménade ivre, un pied dans la tombe

est devenue madone à posséder.

(F) : Au paroxysme du délire sensoriel

La peau tachée de points 3D

Tes lèvres manquent surement de matière

Ou plus encore, de sons timides.

(duo) : De la couleur brune

À la chair blanche et douce

De la veine prune

À la beauté tendre et rousse

(F) : De l'un à l'autre le plus dur

C'est quand tout est terni de lassitude

Quand dans un seul murmure 

Le quotidien nous a repris.

(M) : L'effervescence d'une humeur incertaine

Transporte d'arrogance l'idéale réverie

Tout comme l'eau claire coulant d'une fontaine

Qui ne rouillerait jamais le monument épris.

(duo) : Être deux, sans être tout.

Ah la chair blanche et douce

La différence est un atout.

Ah la beauté tendre et rousse!

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