Etre heureux, tout simplement...

campaspe

Article publié initialement sur marieclaire.fr

L'étymologie du mot bonheur vient du mot latin « augurium » qui veut dire chance, suggérant que le bonheur nous viendrait donc « par hasard » et donc cet état ne pourrait pas être provoqué. A l'opposé Diderot dit que « Notre seul devoir c'est d'être heureux » impliquant qu'un état de bonheur est inévitablement le résultat d'une action consciente de notre part. Quelle est la part du hasard et celle de la volonté dans le fait d'être heureux ?
Je pense que notre bonheur dépend en grande partie de notre attitude face à ce qui nous arrive : Si un état de bonheur est provoqué par des éléments extérieurs - réussite sociale, rencontre amicale, succès familial…- il disparait quand le phénomène qui lui a donné naissance s'estompe. Pour que cet état soit durable, il nous faut donc trouver le bonheur à l'intérieur de nous-mêmes. Pour ce faire, j'évoque parfois une maxime de Jacques Prévert : « On reconnait le bonheur au bruit qu'il fait quand il s'en va » qui me rappelle que le bonheur c'est de prendre conscience que tout jour ordinaire, pendant lequel il ne s'est rien passé de dramatique est un instant fragile et qu'à ce titre il doit être apprécié et qu'à contrario se désoler d'un malheur ne le fera pas disparaître, mais aura pour conséquence de nous gâcher les courtes heures qui nous restent à vivre.

Signaler ce texte