être ou ne pas être ; là n'est pas la question.

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Lorsque l'on se sent seul, délaissé, abandonné certaines pensées atteignent notre esprit. Aussi absurde puissent- elles nous paraître avec du recul, cela n'empêche pas qu'elle furent.

  Un jour un homme pas très connu (de la jeunesse de nos jours) a dit :

   être ou ne pas être ; telle est la question.

Cette phrase, qui par sa simple énonciation ouvre le portail de la remise en question. Fait passer non pas une brise mais un tourbillon de questionnement, de mélancolie. Tous comportant le même début, toujours similaire,et un enchaînement anaphorique qui promet la vive présence d'un cercle viscieux naissant. 

"Et si" ...

Puis l'effet de cette phrase ne s'arrête pas là. Loin de là, comme une malédiction, sa perpétuelle remémoration qui nous hante l'esprit comme un fantôme qui hante un ancien manoir, vient à nous dévaloriser, à nous faire sentir plus bas que terre.

Et bien sachez, que ce n'est la que la remontée de nos doutes les plus profonds, de nos insécurités les plus réelles et du saut en parachute de notre estime de soi.

 - Mais pourquoi cette remise en question si crue ?

Crue car rare. Si elle était effectué plus souvent, il n'y aurait pas autant de remords et de tourments. Si le fait de méditer et réfléchir sur soi devenait quotidien l'impact qu'elle aurait sur notre être ne serait que moindre.

C'est de notre faute. Nous alimentons notre tristesse par de la flemmardise, et du manque de conscience.

La trivialité des choses est si flagrante que l'on ne s'en rend même pas compte.

Dieu sait à quel fréquence l'on se questionne. Si une phrase nous atteint aussi facilement et directement c'est que là n'est pas la question.





 

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