Evanesco

Je t'ai rencontré dans le froid hivernal,

Décembre m'infligeait sa morsure glacée,

Ton sourire m'a tout de suite réchauffé,

Intimidé, je parlais tant bien que mal.

Première rencontre, premières découvertes,

Je n'osais croiser ton regard si limpide,

Mon corps, de l'intérieur, me semblait inerte,

Je me sentais sortir de ma chrysalide.

Une fois que tu es parti, je ne pensais plus à toi,

Je préfère être honnête et te l'avouer,

Je n'imaginais pas ma vie changer,

Et encore moins emprunter ce chemin là.

Dans mon esprit, tu étais tellement évanescent,

Comment pourrais-je susciter ton intérêt ?

Qu'avais-je donc de plus que les autres passants ?

Cela demeure obscure mais je m'y suis fait.

Tu restes cependant si fantasmatique à mes yeux,

Comme si tu allais disparaître soudainement,

Avant que je n'ai eu le loisir et le temps,

De te confier combien tu me rends heureux.