Exit Novembre

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Vendredi 30 novembre 2018, 6.55

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     Novembre s'éteint, encore un deuil à prendre... Demain Décembre je vais mettre une cravate, oui une cravate, l'autre jour sur un plateau de télévision Onfray disait parlant de Macron notre président qui n'est pas aux cieux, disait c'est la cravate qui parle aux cravates, lui évidemment n'en porte pas, une cravate aujourd'hui ça fait ringard et suranné comme les robes surannées de Baudelaire ...

    Et puis je crains que mes cravates n'endossent le gilet jaune pour protester contre leur assignation au porte-manteaux, et au cannibalisme des mites ... Mais elles sont bio elles ne veulent pas que je les parfume à l'antimites ..

    Je ne sais pas ce que je fais sur ce site ou sur d'autres, non, je ne sais pas, je me suis résigné à celui-ci pour un motif seulement pratique, il est d'une technique moins rébarbative que d'autres mais je n'en attends rien quoi en  attendre ?

    La convivialité et l'empathie ne brillent pas par leur naturel alors je relis mes textes les corrige, les ajuste, je caresse mes mots, et mes mots ronronnent d'aise et cette relecture et ce retour suffisent à mon contentement, ce faisant c'est comme si je me reluquais le nombril et mon nombril me convient mais sur ce point je cesse, mes chevilles enflent ...

    Je n'en attends rien, rien même si j'apprécie parfois le passage d'un profil à travers la porte des commentaires, mais j'y perds mon temps mais j'y perds... 

     Après tout pas tout à fait j'en ai fait mon terrain quotidien d'essai et d'entraînement, j'y assouplis mes doigts, mes neurones y font leur footing,  et mon imagination s'en nourrit et parfois y prospère . Certes mes feuilles de papier blanc mes cahiers emplissent le même office et mes rayonnages que personne ne lira mais qu'importe, ou c'est vrai je serai plus avisé de remettre des tuiles sur mon toit, de refaire l'électricité, la plomberie et les peinture, mais les dieux ne m'ont pas doté de ces compétences hautement plus louables, et pratiques voire vitales que  d'édifier avec des tonnes de mots un déchetterie à ciel ouvert dans laquelle quelques oiseaux, quelques bestioles viennent y puiser quelque pitance  ...

    Et je sais que cette écume n'aura qu'un temps que tout à une fin allez mon bonhomme redresse-toi, tu as moins à te plaindre que le bûcheron de la fable.

    - C'est ça vieux, va acheter ton pain,  va faire ton Loto ça peut rapporter gros, et n'oublie pas ton p'tit béret, et fous-nous la paix, la paix mon vieux, la paix !

                                                   µµµ