Extrait des "Origines idéologiques et ésotériques du Nazisme", pages 37 à 39
Dominique Capo
Le premier tournant de l'existence d'Adolf se déroule le 3 Janvier 1903 : ce jour-là, Aloïs succombe à une crise cardiaque à Leonding. Un verre à la main, il décède dans la brasserie « Wiesinger ». Et Hitler de déclarer en 1938 juste après l'annexion de l'Autriche par l'Allemagne : « Maintenant, je vais pouvoir transformer Döllensheim – le village de mon père – et ses alentours en quelque chose de plus utile. Je vais en évacuer la population, et il va devenir un terrain d'entraînement pour la Wehrmacht. Pendant les exercices de l'armée, les maisons seront détruites ; les tombes de la branche paternelle de ma famille également. ».
Devenue veuve, Klara devient la tutrice d'Adolf et de Paula ; qui sont respectivement âgés de quatorze et sept ans. Adolf porte toujours la photographie de sa sœur sur lui. Sa mère reçoit dès lors une aide de l'État de 600 couronnes. Elle perçoit aussi mensuellement la moitié de la pension de son défunt mari – 100 couronnes -, ainsi que 20 couronnes par enfant scolarisé. Et au Printemps, elle place Adolf en pension à Linz dans le but qu'il réussisse dans ses études.
Adolf y fait la connaissance de Léopold Pötsch. Professeur d'Histoire, l'homme est un partisan d'un pangermanisme affirmé qu'il inculque parfois à ses élèves durant ses cours. Il baigne au sein d'une société autrichienne éprise d'occultisme. Et, dans un de ses carnets, il décrit le collégien Hitler en ces termes :
« Il est incontestablement doué, quoique d'un caractère buté. Il a du mal à se maîtriser, ou passe du moins pour un récalcitrant. Il est autoritaire, irascible, voulant toujours avoir le dernier mot. Il lui est visiblement difficile de se plier au cadre d'une école. Il n'est pas, non plus, travailleur, car sinon, il pourrait parvenir à des résultats bien meilleurs. Hitler n'est donc pas simplement un dessinateur qui a un beau brin de crayon. Il est aussi capable, à l'occasion, de se distinguer dans des matières scientifiques. ».
Cependant, en Septembre 1904, Hitler quitte la pension de Linz. Il intègre l'établissement de Steyr, situé à quarante-cinq kilomètres de là. Malgré tout, ses résultats ne s'améliorent pas. Il ne termine pas sa troisième. Prétextant une mauvaise santé, simulée ou exagérée, il finit par abandonner son cursus définitivement. A l'Été 1905, sa mère vend la maison de Leonding pour s'installer, en famille, dans le centre de Linz. Elle y loue un appartement au 31 de la Humboldtstrasse. Désormais, Adolf y reçoit de temps en temps de l'argent de poche de sa tante Johanna ; il l'utilise surtout pour aller au cinéma ou au théâtre. En Novembre, il y rencontre un apprenti tapissier passionné de musique du nom d'August Kubizek. Lequel décrit Hitler ainsi :
« Bien que sans emploi, Adolf se comporte en véritable « dandy » : fine moustache, manteau et chapeau noirs, canne au pommeau d'ivoire. Il boit de l'alcool, fume beaucoup, et adhère à l'Association des amis du musée de Linz. ».
En 1906, sa mère lui offre un séjour à Vienne, où il assiste à deux opéras de Richard Wagner : « Tristan » et « le Hollandais Volant ». Il en profite pour se promener dans les rues de la capitale impériale. Elle le fascine, autant qu'elle le met mal à l'aise. Car, à ses yeux, François-Joseph représente le symbole du vieillissement de l'Empire. Début Juin, il finit par revenir à Linz. Ses discussions avec Kubizek lui donnent envie de devenir compositeur. Il convainc sa mère d'entamer des études de musique. Mais, une fois encore, il se lasse, et les abandonne rapidement.
Puis, en Janvier 1907, le docteur Eduard Bloch – le médecin de la famille Hitler – examine Klara. Et il lui diagnostique une tumeur qui, heureusement, est opérée immédiatement. Cependant, Klara ressort de cette intervention diminuée. Elle est contrainte de déménager de son appartement pour un logement à Urfahr ; à la périphérie de Linz. Adolf emménage avec elle. Il y possède sa propre chambre, tandis que Klara, sa sœur Paula, et sa tante Johanna se partagent les deux autres pièces. Durant l'Automne, sa mère cède à contrecœur à son ambition de se présenter à l'examen d'entrée de l'Académie des Beaux-Arts de Vienne. Pourtant, il est très vite refusé, son ouvrage étant jugé « insuffisant ».
A son retour, il n'ose pas avouer son revers à sa mère : « J'étais si persuadé du succès, que l'annonce de mon échec me frappa comme un coup de foudre dans un ciel clair. », commentera-t-il dans Mein Kampf.
En Octobre, Klara va de nouveau mal ; elle est frappée par de nouveaux assauts de sa tumeur que l'on croyait supprimée. « Votre mère n'en n'a plus pour longtemps à vivre. », annonce alors le Docteur Bloch. Et, en effet, elle décède le 21 Décembre à deux heures du matin ; après avoir exprimé le désir de reposer aux côtés de son mari. Lors de son enterrement, le Docteur Bloch dira d'elle : « Klara Hitler était une femme simple, modeste, et pleine de bonté. Grande, elle avait des cheveux bruns soigneusement tressés. Elle possédait un long visage ovale, et de beaux yeux gris-bleu expressifs. A sa mort, jamais je n'ai vu quiconque aussi terrassé par le chagrin qu'Adolf Hitler. ».
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PS : Je ne doute pas que Laeticia se jettera sur cet extrait de mon ouvrage sur les origines du Nazisme, comme une nuée de mouches sur du miel. Pour le critiquer, le malmener, le juger, et le condamner. Sachez que lorsque j'en ai débuté l'écriture il y a quelques mois - j'en ai élaboré 160 pages sur les 500 à peu près, que ce livre doit faire au final -, je ne souhaitais pas en dévoiler d'extrait. Si je m'y astreins aujourd'hui, c'est pour laisser les lecteurs et lectrices qui me suivent seuls juges de la pertinence, de la rigueur, de l'ampleur, des investigations, et de l'implication que j'y mets. Comme dans chacun des articles que je publie ici.
D'autre part, et pour en terminer définitivement - du moins je l'espère - bien que je craigne que ce ne soit pas le cas -, j'aimerai ajouter ceci : parmi les nombreux contacts professionnels que je possède, se trouvent des écrivains, des journalistes, des économistes, des scientifiques, etc. J'ai montré mes deux articles sur l'élection de Donald Trump et ses conséquences - USA : le retour "choc" de la Droite conservatrice", et "Ce que j'ai à dire"à plusieurs d'entre eux.
Parmi eux, il y a des présentateurs de journaux télévisés de grandes chaînes nationales bien connus, notamment de la première et de la troisième chaîne. Je ne citerai pas leurs noms parce que ces personnes désirent conserver leur anonymat lorsqu'ils s'expriment sur Internet. Ceux et celles qui ne me croient pas quant à ce fait, ce n'est pas grave. Je suis honnête, et s'ils estiment la véracité de mes paroles invalides, ça les regarde.
Voici deux commentaires de l'une de ces journalistes spécialisée dans l'analyse politique française et internationale : " C'est du réalisme très bien analysé. Tout ce que vous avez mis en page, Dominique, est la logique dans tous les sens ; qui n'est en rien une idéologie. Bien au contraire, ceci souligne toutes les difficultés que cette Amérique aura a supportée, sans oublier que nous aurons notre lot !!!!!!! Beau travail de votre part. Merci a vous". Et : " Je viens de lire, Dominique. Que dire de tant de choses si justes ? Reste à ceux qui vous lisent de comprendre ! Le peuvent t'ils ? Se plaindre, ils savent le faire. Savoir chercher a comprendre ce qui fonctionne et ce qui ne peux fonctionner, ça c'est autre chose. Se cultiver et apprendre, cela existe. Mais nous sommes dans un monde où le mot "réfléchir" est remplacé par : "j'ai dis, et j'en suis sûr" ! Le monde change ; va-t-il dans le bon sens ? Il faut faire vite : le pouvoir, l'argent, les fausses amitiés entre les peuples, le fameux "un jour tu es bleu, demain tu dois être vert", c'est avec cela que nous vivons. Je pourrai continuer... Je ne saurai le faire comme vous. Je ne suis pas écrivain. Mais je comprend tant et tant de choses. J'ai énormément de respect pour tout ce que vous écrivez. Merci Dominique."
J'avoue que j"'ai davantage confiance en les remarques et les commentaires de professionnels du journalisme ; qui savent jauger de la pertinence d'un texte ; plutôt qu'en les a-priori vindicatifs d'une personne qui, parce qu'elle est employée dans une multinationale et que son emploi la fait voyager à travers le monde, s'arroge le droit de condamner des exposés qui ne vont pas dans le sens de ses points de vue. Ne pas être d'accord n'est pas un problème. Respecter les avis de l'autre, même s'ils ne sont pas conformes aux siens, en ne s'acharnant pas à ajouter commentaires sur commentaires pour attaquer les arguments de son contradicteur, c'est autre chose.
D'autant que, pour revenir au sujet à l'origine de ce débat houleux, ma visite en Égypte était consacrée à l'observation des monuments de l'Égypte antique, pas de la constatation de la misère sévissant dans l'Égypte d'aujourd'hui. Que j'ai tout de même, malheureusement entrevue. En me rendant en Égypte, c'était la civilisation pharaonique sur laquelle je me penchais. Mon texte a été le prétexte, pour cette Laeticia, de laisser apercevoir son véritable visage envers ceux et celles qu'elle n'impressionne pas par son statut social au sein de la société qui l'emploie. Je ne suis pas le seul, apparemment, a en avoir fait les frais sur ce site. Le reste, c'est aux lecteurs et lectrices de juger en leur âme et conscience, de la pertinence des arguments proposés...
En outre, il s'agit-là de mon dernier texte sur ce site tant que Laeticia viendra y polluer mes articles de ses commentaires qui n'intéressent qu'elle...
Ecrire toujours et toujours sur le sujet afin qu'en ces temps plus que troublés, la jeune génération n'oublie jamais qui était ce monstre ...
· Il y a environ 8 ans ·marielesmots
Oui, devoir indispensable de mémoire en mettant au jour certains aspects mal connus, méconnus, ou inconnus du grand public, du parcours de ce monstre ayant engendré la Seconde Guerre Mondiale, plus de 50 millions de morts, ainsi que le génocide de 6 millions de Juifs lors de la Shoah...
· Il y a environ 8 ans ·Dominique Capo