Extrait Journal intime (5)
Ce N'est Pas Moi, Ordi Hacké
Un concentré des 40 pages que j'ai écrit lors de mes 3 mois d'hospitalisation psychiatrique en 2013. Un vrai témoignage de bipolaire/borderline. J'ai juste enlevé les passages qui parlait de mon ex ; en respect de mon partenaire actuel. Le fait que le texte soit long peut vous faire fuir ; mais soit ne partez pas et prenez tout votre temps ; soit lisez en diagonale, soit ne lisez pas ;-)
05 août 2013. Une parmi sept milliards.
Quelle culpabilité de ne pas travailler. Je ne fais que brailler. Je me sens si égocentrique. La douleur rend égocentrique. Tellement de gens pensent que l'égocentrisme est synonyme d'égoïsme et narcissisme. Je tiens à afficher le démenti. Oui, la douleur rend égoïste. Mais partiellement. La douleur rend agressif, éloignée des soucis d'autrui, spectateur, et impatient. Mais la douleur rend ô combien empathique et tolérante. Empathie gâchée par l'impossibilité d'aider autrui. Mais ressentir à leur place. Surtout, vouloir aspirer leur douleur. La prendre pour soi. Rajouter de la souffrance à la souffrance, quelle importance quand on a déjà touché le fond. Quant au narcissisme, il s'agit d'être amoureux de soi. Mais si j'étais amoureuse de moi, je n'aurai plus aucun problème. Je me suffirai à moi-même, je serai ambitieuse, débordante d'énergie, capable, sur un nuage surplombant la race humaine. Pas besoin des autres, puisque je jouirai de ma seule présence. La douleur rend égocentrique. Non égoïste, juste partiellement. Et totalement critique de sa propre personne. Assez de mes théories. Mon esprit qui ne fait que tourbillonner. Que valent mes théories ? Je suis une parmi sept milliards.
Ton analyse est juste et précise. Moi aussi, la culpabilité par rapport au travail, je connais...
· Il y a plus de 8 ans ·Sy Lou
OK, c'est gentil à toi. Je retiens ta proposition. Pour le moment, les brèches sont colmatées. Jusqu'à...
· Il y a plus de 8 ans ·Sy Lou