Extrême moi non plus
Jean Claude Blanc
Extrême moi non plus
Idées de gauche humanistes
Dans les banlieues n'ont guère d'impact
Mais en profitent les populistes
Qui dans leur genre sont des cracks
Arborent la règle de ces trois P
Pétanque, pastis et pépée
Les bobos riches de théories
Sur le vivre ensemble, la tolérance
Désertent la périphérie
La carte scolaire, s'en balancent
La capitale c'est moins pourri
Nombres de prolos en ont ras le bol
De la surdité de leurs élus
Marine devenue leur idole
Pour l'impression d'être entendus
La bien pensance est un confort
Qu'on peut se payer qu'à Paris
Loin des cités aux têtes de maures
Seuls si rencontrent les grands esprits
Logements sociaux, comme cache misère
Blindés de foldingues et de précaires
Même pas possible à gérer
Par contre la pègre y est ancrée
Sordides ghettos cernés de barrières
De barbelés la nuit tombée
Les islamistes y prolifèrent
Y font leur loi et leur marché
Faisant le lit de l'extrême droite
Les petits blancs se carapatent
Sensation ne plus vivre en France
Femmes voilées, prières des rues
Moines en soutane, hirsutes barbus
Contradiction en apparence
BM luxueuses pour les caïds
Trafic d'armes, de cocaïne
Déjà Marine est en transe
Les résidents désabusés
60% ne votent plus
De leurs élites, déconnectés
Front National ultime issue
Course panique identitaire
Chacun campant sur ses frontières
Défiance logique pour ces lésés
Laissés pour compte désormais
Sachant plus à quel saint se vouer
Par les réacs sont tentés
Chaque jour qui passe, regards de haine
Et d'agressifs mots échangés
Même pas racistes, pas le problème
Ce qu'ils leur manquent c'est de bosser
Loyalement juste pour bouffer
Les plus chanceux sont jalousés
Boucs émissaires les musulmans
Désignés violents terroristes
Mais ça rassure les médisants
De voir revenir bandes de fascistes
Cohabiter est de rigueur
Chacun prêchant pour ses valeurs
Dans le même clapier, pas idéal
Urbaniser, c'était fatal
Les plus sectaires s'endurcissent
Sous les hospices de leurs offices
Jeûner nullement un sacrifice
Prennent à témoin leurs vieux missels
Bible, Coran, feux d'artifice
L'éternité ça donne des ailes
Encore un coup du sens moral
Bouffer du porc ou bien hallal
De la bonne chair animale
Mais s'en repentent de ce régal
Tellement brimés ont la fringale
Alors cogite sur mon rocher
Ce qu'on est bêtes aliénés
Tous de la même identité
Celle des Hommes préoccupés
De leur mortelle destinée
Se pèlent la peau sans s'épargner
Qu'elle soit blanche, noire ou bronzée
Les nouveaux dieux font des adeptes
Crânes rasés, sorte de sectes
Mettent dans la bouche des ignorants
Des commentaires cinglants de sang
Du même bord les dévots
En s'accusant de tous les maux
Le résultat on le constate
La vie est faite de contrastes
Alternatifs du cerveau
Parfois paisibles, parfois fachos
Focalisés, obnubilés
A se terrer, se lamenter
Toujours en peine, jamais en paix
Peur de la ville et ses dangers
Ainsi se prolonge l'état d'urgence
Tant la frayeur se communique
Ce trouble gagne toute la France
Se voyant conquis et convertis
Certains même gagnent le maquis
Pour se parer de tous les risques
Qui sont partout, tant qu'on existe
Marine se marre, nous foutre la trouille
Avec sa bande de fripouilles
Restons pas là comme des nouilles
Ses préjugés nous cassent les couilles
Pour pas qu'on se paye les extrêmes
Il suffirait qu'on se comprenne
Sur l'acception du verbe « aimer »
Sans crainte et dignes d'opposer
Nos opinions, en toute clarté
Aimer sans retour, solidaires
Noble principe mutuel
Sur cette Terre fraternelle
Coexister, c'est pas l'enfer
Sacré multiculturalisme
Dont se prévalent les érudits
Branchés au courant socialisme
Circuit coupé, plus d'énergie
En proie au dur capitalisme
A de l'avenir le despotisme
S'entredéchirent Etats Unis
A l'est un air de communisme
Quand nous en France, petits génies
Face à ce défi, on réfléchit
Laïcité, patriotisme
On cherche notre planche de salut
Mais pas de pouvoir absolu
Si bien qu'extrême, moi non plus
Que libertaire même pas déçu
Ne m'en mêle pas, tellement ça pue
La politique en garde à vue JC Blanc juin 2017 (tour d'horizon, blême en ce moment)