"Faisons l'amour, Frère, Pas la Guerre."
Aly.
Il faisait froid, le vent soufflait, ces hommes avaient peur, ils n'étaient pas courageux, ils étaient aveuglés par leur patrie, qui leurs à ordonner de se battre, les uns contre les autres. Ils avaient pourtant le même sang qui coulait dans leurs veines, les mêmes jambes qui les maintenaient debout, ils étaient comme des frères, mais avait le devoir de s'entre-tué pour un misérable morceau de terre.
Ils ne distinguaient plus leurs ennemis de leurs amis, il n'y avait qu'une masse d'homme dans cette masse de brouillard, des silhouettes floues qui titubent dans tous les sens, armés d'un fusil rempli de cartouches, prêt à tirer sur tout ce qui bouge, à n'importe quel moment, il faut tiré, ce sont les ordres, et on ne désobéit pas, aux ordres.
Ce n'est pourtant pas l'envie qui manque, de désobéir aux ordres, de poser ses armes, de baisser les bras, de se laisser tomber par terre, à genoux, épuisé de se battre, épuisé de toute cette horreur qu'on leur impose, mais qui, qui osera le faire, qui osera clamé son refus de continuer un jour de plus le massacre ?
Lui. John Warner osera le faire. S'avançant d'un pas sûr de lui, mais à la fois effrayé, le cœur battant comme un tambour, va-t-il se faire tué, fera-t-il partit de ces hommes morts au combat, pour un acte de bravoure que pleureront leurs femmes et leurs enfants ? Quoi qu'il en soit, il prend le risque. Il s'avance à petit pas, puis jette son arme, ses camarades lui hurle de revenir, l'implore de se baisser, il va se faire tué, à tout moment quelqu'un va tirer à l'aveuglette, et la balle viendra se loger dans sa poitrine, le laissant là, gisant sur le sol boueux.
L'homme s‘avance, décidé, il jette son arme au sol, fait un tour sur lui-même, les bras tendus vers le ciel, les larmes ruisselantes déferlent sur ses joues pleines de terre, il veut que tout le monde voit qu'il n'est pas armé, qu'il ne l'est plus. Il se met à crier, à pleurer mais à crier en même temps, il ne veut plus de ça, trop d'hommes sont déjà mort, trop de vies innocentes ont été sacrifiés, des anciens, des jeunes, des gosses mêmes.
« Stop, il est temps d'arrêté tout ce massacre. Rentrons chez nous, embrassons nos femmes, et nos enfants. Putain, nous sommes des frères, allons-en vers le même horizon, le même sang coule dans les veines de chacun ici présent. Dans nos pays règne la misère comme dans d'autre. Je refuse de servir un jour de plus, ce drapeau Bleu Blanc Sang qui s'élève au-dessus de nos têtes, je refuse d'abattre encore un homme de sang froid, pourquoi ? Pourquoi nous, pourquoi comme ça ? N'y a t-il pas d'autre solution que la guerre ? Somme-nous condamnés à cette vie d'horreur et de misère, de peine et de sang ? Réveillez-vous camarades, levez-vous ! Pendant qu'il en est encore temps !
Entre Aië. | Copyright.
Très beau texte qui démontre l'ignominie qu'est la guerre. Des hommes érigés en "héros" par leur patrie respective. Ils n'avaient juste pas le choix d'aller se faire massacrer; sinon cours martiale. Bon, c'est certain, ce n'est pas si simple que ça. Certains, notamment en 14, étaient fiers d'aller défendre leur pays mais ces derniers n'avaient pas conscience du long et terrible massacre qui s'annonçait. S"ils avaient su, de loin ils auraient préféré rester chez eux, auprès de leur famille. Y'a un très beau film de guerre d'ailleurs, je ne sais plus son nom, où les deux camps (Allemagne, France) organisent un match de foot sur une parcelle du champ de bataille ; partie fraternelle en guise de temps mort...
· Il y a plus de 10 ans ·Par contre, je fais le chiant, mais y'a deux trois fautes de conjugaison. Exemple :
"mais avait le devoir de s'entre-tué" --> avaient/s'entre-tuer
Comme la paix par la paix est la plus belle des luttes et que ton écrit m'a touché, CDC.
+++ :-)
mark-olantern
Merci beaucoup, pour tout. Les fautes seront corrigées ! Je crois avoir vu ce film, mais son titre m'a échapper.
· Il y a plus de 10 ans ·Aly.
pareillement...
· Il y a plus de 10 ans ·mark-olantern
Beau texte .Nous avons oublié que nous sommes des animaux à la base et comme des animaux , nous nous battons pour tous et n'importe quoi .Merci
· Il y a plus de 10 ans ·Danny Bourassa
Merci pour ? Sûrement, oui. Merci à toi.
· Il y a plus de 10 ans ·Aly.