Fantasmagorie

majorelle

Salut, toi,
Sous ton manteau de velours,
Je ne sais que penser de cette aura qui t'entoure.
Dis moi, toi,
Sous tes airs de troubadour,
D'où vient ce parfum qui m'enivre sans pitié.

Tu laisses échapper un souffle de brume,
M'attachant à toi par l'exaltation d'un seul fil,
Pour me laisser ensuite sombrer dans l'amertume,
M'extradant un à un les fils de mes pensées.
A genoux sur le sol froid et givré,
Je n'ose faire un pas de peur de briser,
Ne serait-ce qu'une bribe de cet instant volé.
Le froid s'engouffre et de chaque sens s'empare,
Virevolte et se moque, jouissant de son Art.

Troubadour de velours,
Pourrais-je m'approcher?
Franchir le point de non-retour,
Poser ma main dans la tienne,
Avant que tu ne finisses par t'échapper.

Lorsque j'ôte ta cape,
D'un seul geste, en silence, sans hésiter,
Le masque se brise,
Le charme avec lui;
L'effroi me saisit,
Je perds pied et m'enlise..

Ton corps est froid, presque gelé,
Tes yeux pleurent en noir,
Mes fantasmes destitués,
Ton souffle de brume,
Sans doute le dernier.

Et voilà que tu técroules,
Sur la neige immaculée,
Emportant avec toi,
Mon coeur mortifié.

Salut, toi,
Reflet de mon âme violée.

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