FANTÔME
carl-personne
Ils errent, soumis aux rafales de vent, tels des fantômes invisibles.
Le froid glace le sang dans ces instants imprévisibles,
Un air de tempête vient à poindre, colérique et menaçant,
Je déambule lentement, recroquevillé, l'esprit absent.
Je ressens à peine les êtres qui m'entourent.
Une solitude, immuable, irrémédiable, frappe mon esprit,
Je suis entré le coeur battant dans une sorte d'apoplexie,
Groggy, moribond, exsangue et sans recours.
Le ciel obscurci souligne haine et rage
Qui parcourent mon âme et me torturent.
Je marche tête baissée sans regarder le mur
Parce que mon amour a arraché nos pages.
La pluie tombe et claque sur des volets clos.
Je lève les yeux mais ne vois que le chaos.
Les éclairs frappent au hasard cette terre désolée.
Le ciel pleure ma souffrance comme pour m'épauler.
Hors de son coeur et hors de sa vie,
Une plaie contuse caresse mon infini.
Souffrance éternelle et acrimonie
Me bercent, je suis être aigri et avili.
Je m'épanche sur ma peine et mes pleurs,
En proie au doute, au bris et au malheur.
Je n'existe plus sur cette planète de nuit,
Je rêve de quitter ce corps encore en vie.
CARL PERSONNE.
Poème infiniment beau dans sa tristesse.
· Il y a environ 8 ans ·Louve
Merci.
· Il y a environ 8 ans ·carl-personne