Fatigue

franekbalboa

Envie de dormir. De ne rien faire. De penser à moi. D'oublier. D'être oublié.

Ce coup de fatigue dure, parce qu'on ne m'oublie pas. On a visiblement besoin de moi. Et je dois me justifier de ne pas vouloir, de ne pas pouvoir. 

Est-ce si dur à comprendre que je souhaite du temps pour moi? Que j'en ai ma claque de vous et vos histoires stupides? Ces histoires dignes de chamaillerie de cour d'école... Oui, vous me fatiguez. J'ai une certaine patience, j'ai aussi parfois besoin de recharger les batteries. Cette nécessité de ne penser à rien, surtout, et à moi, un peu. Je ne dis pas que vous êtes affreux. Ce n'est simplement pas le moment. J'ai d'autres soucis à régler. Plus importants que vos broutilles. Certes, à vos yeux ces broutilles ont de l'importance, pardonnez-moi de ne pas la voir, mais vous ne voyez pas non l'importance nécessaire à ce que je m'occupe de moi. 

Je suis resté dans cette ombre trop longtemps, trop souvent. J'ai besoin d'en sortir. Nécessité de prendre soin de mon corps et mon âme. Besoin de sourire un peu en dehors de l'habitude. Besoin de m'aérer l'esprit, besoin d'air, de me libérer de ma torture. Je ressens plus encore cette fatigue, j'arrive même à en voir directement les effets. 

Je me suis trop oublié. Laissez-moi tranquille. Foutez-moi la paix. Je n'aurai la force que quand je serai reposé. Je fuis, je pars hiberner. Je reviendrai avec le sourire... Peut-être, j'ai même perdu la force de le faire, c'est quand même un signe...

À plus.

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