Faut marcher pour le coeur et le cholestérol

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J’en croise un paquet de ces vieux qui marchent comme des timbrés le long de la mer. J’ai jamais rien vu de plus triste tu sais.. Que la marche rapide des vieux débris.. Il faut les voir se dandiner comme des singes bouffés par l’arthrose;. Je vais te dire ce qui m’amuse et me terrifie chez les têtes de mort qui marchent à croire qu’ils ont un bâton de dynamite dans le fondement.. Leur regard.. Oui Adam.. C’est leurs yeux.. Ils ne voient rien de l’extérieur.. Tout est en eux.. À méditer chaque pas à l’aune de ce qu’ils ont lu dans les revues médicales.. FAUT MARCHER POUR LE CŒUR ET LE CHOLESTEROL… tu me diras que c’est normal d’avoir du souci pour son cœur et le taux de colle qui bouche les tuyaux;. Mais savent-ils pourquoi ils s’offrent en public avec un aussi triste spectacle. Non évidemment. C’est que des animaux. Des bêtes qui ont une tête de mort et pas une seule raison valable de s’accrocher avec une rage pareille. De pourrir l’humanité qui elle je suis sûr a un sens. Les vieux connards tordus. Les peaux pourries des vieilles bonnes femmes qui puent malgré toutes leurs couches de déodorants.. Qu’est-ce qu’elles sont laides. Elles ont de ces tronches de serpent, ou de dragons, de grenouilles au mieux à partir d’un certain âge. J’ai rien contre les vieux. Même ceux de mon âge. C’est leur insignifiance qui me révulse. Quand ils marchent comme des dératés je lis trop facilement leurs pensées. Leur esprit n’est qu’une obsession sans fin. Leur âme.. Ridicule. Ils n’en ont jamais vu la couleur. C’est pas donné à tout le monde de posséder une âme. S’accrocher. Bouffer le plus longtemps possible. Bouffer. Digérer. Chier. Marcher comme des pingouins pour le cœur et le cholestérol. Chaque pas est compté, prend un sens, s’ajoute au précédent dans l’obsession. La folie les ronge du matin au soir. La mauvaise folie. Comme il y a le Bon et le mauvais Cholestérol.. Si au moins ils pouvaient m’épargner ce spectacle. Puis leurs regards de connivence quand je les croise de près. A vomir. Ils feraient mieux de se ficher devant un miroir et de s’adonner à un vrai bilan de santé que de jouer aux pitres. Qui suis-je. Quelle est ma place dans l’univers. A quoi ressemble VRAIMENT ce monde que je vais laisser. Ils peuvent marcher autant qu’ils veulent que ça n’y changera rien. Au bout de la tristesse c’est le vide. Ils crèvent. Leurs gosses vont leur ressembler à cent pour cent. Ils vont se faire casser la gueule au coin d’une rue par une bande de racailles. Attraper des têtes de mort en vieillissant. Les remplacer à cent pour cent… Quelle merde. Quelle désastre. Je hais la marche rapide et les vieux à têtes de mort que je croise le long de la mer.  ..

               

                            

                              de "Roman dans une ville semi-érotique"

              http://www.youtube.com/watch?v=UHnAETpEH7E&feature=related

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