Femme

Gladys Crepin

Une journée dans la vie d'une femme avec ses dérivatifs



Gladys

Je vous invite à lire " Femme " et vous en saurez presque autant que moi sur moi. Permettez de conserver un peu de mystère  [+]

Ce MATIN Femme

Ce matin je ne le mets pas, inutile, désagréable, tellement intrusif!
Il fait beau, il va faire beau, la jupette s'impose
Il fait encore frais, je l'enlève
Me regarde dans le miroir...beurk!
Hanches larges, taille fine
Jambes longues pas mal
Fesses bien rondes, un peu fortes
Ma mère à 50 ans?
Non plus grande, 1,76m
Le buste bof, des seins fiers dressés
Un peu trop fermes
Pas assez volumineux
Ils les préfèrent lourds
Ils aiment malaxer
J'ai horreur de me faire pétrir.


Je suis dans la rue; dans la foule, personne ne se doute, moi je sais et ça m'émoustille. J'arrive au guichet où je laboure, je remonte un peu ma jupe, celle que j'ai choisie après le verdict de ma psyché, celle de mon tailleur bleu pétrole.
2
Il est là à sa place de chef d'escale. Je sais depuis hier qu'il mate mon entrecuisse quand je tourne le siège pour me détendre. Il se croit planqué ou est-ce le contraire?! Je pense qu'il veut être vu,surtout de moi!
J'ai décidé de le combler ce matin. Au contraire des jours précédents, j'ai omis de mettre au moins un string. Je ne suis pas épilée, pas brute non plus. Un triangle de vénus taillée par une pro. Une merveille selon EUX. Ce matin, c'est pour Martin! j'ai travaillé patiemment l'ouverture des ciseaux soyeux, jusqu'au moindre détail selon l'éclairage. Il est là, à l'heure. Il sait que je sais, il attend attentif! le bon gros nounours cinquantenaire à l'épreuve du manque. Je fais mon numéro en souhaitant que l'on ne frappe au guichet avec impatience. Que de gens stressés, engorgés de partout, gainés d'habitudes.
En place Martin, j'arrive, je suis là, je dégaine, j'écarte légèrement, il écarquille, La suite au prochain épisode, on s'impatiente derrière l'hygiaphone.

Voilà je reviens Martin! il n'est plus à sa place de spectateur attentif, amateur de spectacle sans applaudissements.
Le voili, le voilà le bougre! Il n'a plus beaucoup de temps j'écarte davantage , je le vois ébahi, ébaubi, estourbi engourdi, j'écarte encore, il sort son arme masculine et...c'est moi qui suis estourbie!
De l'exhibitionniste à la mateuse
Une fraction de seconde a suffit pour me faire passer du plaisir à l'étonnement, de l'étonnement à la stupéfaction
C'est lui le maître- d'œuvre maintenant
Quelle surprise! un homme de plus de 50 ans, doté d'un membre énorme qui plus est dans l'instant raide, au dessus de l'horizontal, sur lequel il s'active joliment avec distinction, je veux dire avec précaution, douceur. Son énorme main ne le cache pas en entier, ne le prend pas sur toute sa longueur.
Il le lâche pour me le présenter dans sa splendeur. Je suis fascinée, piégée, sous le charme du serpent hypnotiseur, incapable du moindre mouvement. Il reprend le mouvement libérateur sous mon regard avide. Il voit ma réaction, s'active encore et son bassin se cabre sous la puissance de son jet extraordinaire. Je ressens un frémissement dans le ventre, une excitation entrejambique mais de plaisir que nenni!
Je me rattrape chez moi . Je m'installe confortablement devant un miroir en écoutant un morceau de blues excitant. Les jambes bien écartées, j'admire la belle toison noire , sorte de triangle du bonheur. J'en suis fière. Cette période glabre, ces sexes de petite fille ne m'ont jamais tenté. J'aime la forme du mien où il faut légèrement écarter la toison pour accéder au bijou nacré, pour en jouir ou lui donner tout le plaisir qu'il mérite.
Certaines femmes parviennent parait-il à se donner du plaisir, se faire un cunni. Il faut être très souple, ce n'est pas pour moi. Je risquerais de me bloquer dans cette position peu distinguée.
Pour l'instant, délicatement, avec soin, je commence par caresser l'ensemble soyeux, entretenu, brossé par mon amie, en forme de bouclettes enroulées, une merveille!!
Je constate: je suis amoureuse de mon image, aucun homme ne m'a appréciée comme je le fais. J'ai parfois envie de m'exhiber sur le net. De voir toutes ces femmes du quotidien le faire me rebute. Je refuse obstinément de mêler mon corps de déesse à ces formes déformées.
Jeune, très jeune, j'ai posé pour des magasines de mode et me suis éclipsée quand un vieux barbon m'a convoqué dans son bureau et m'a ordonné de passer sous son bureau. Moi naÏve petite fille, je n'ai pas compris et devant mon air ahuri, il m'a emmenée dans une petite pièce voisine dont il a fermé la porte à clé. Là, il a sorti son engin et m'a ordonné de m'agenouiller. J'étais désemparée, il m'a forcé à lui faire une fellation et s'est permis de se soulager dans ma bouche. J'étais dans un tel état que j'ai tout subi sans réagir. Quand je me suis remise, il est sorti avec moi et m'a entrainée. Il a dit à sa secrétaire qu'il était absent pour une heure, il m'a emmenée dans un grand restaurant. Je ne suis jamais revenue dans cette maison très connue. Je n'ai jamais parlé de cette histoire traumatisante à personne. Depuis, je me méfie des hommes de pouvoir.
Je pense encore à Martin en m'éveillant. C'est la première fois qu'un homme accapare mes pensées à ce point. Je jette un coup d'oeil à ma psyché et j'enlève le haut du pyjama. Bon, c'est la partie la moins avantageuse de ma personne, il me faut y penser. Je vais soigneusement choisir ma balançoire pour impressionner Martin. Vite un café, je vide le haut de ma garde robes. Rien ne me plait. J'appelle mon amie, celle qui s'occupe de ma plastique. Elle me conseille soit "la brésilienne" soit un boxer tout simple mais surtout pas de string. Je choisis le boxer gris avec une petite fleur des bois.

3
Martin est un brave bougre, un chef que tout le monde adore. Depuis que certaines filles se sont aperçu de son manège, particulièrement envers moi, nous avons essayé et obtenu des renseignements sur sa vie privée. Il est veuf depuis 2 ans et on ne lui connait aucune relation amoureuse. Peut-être fréquente-il les prostitués, nul ne sait et ne s'en préoccupe à vrai dire.
Moi, il m'intrigue. Il faut dire que je suis la mieux placée pour bénéficier de son manège. Pas une fille ne mentionne la taille inhabituelle des ses attributs. Je garde par devers moi l'image d'un homme hors du commun.
Il me travaille l'esprit à présent et pas que l'esprit. Je pratique régulièrement depuis mon adolescence
L'onanisme
je le fais toujours avec beaucoup de plaisir même après un rapport dit normal avec un homme, rapport qui ne m'a pas satisfaite complètement. Disons que je complète agréablement l'acte raté.
Ce matin au réveil, je pense à Martin. Rare. J'enlève le haut, ça ne me plait guère. je vais boire un café et appelle mon amie à son cabinet. Je lui demande ce que je peux m'appliquer comme balance pour exciter une convoitise masculine. Le slip dentelle brésilien avec la petite fleur de forme suggestive me dit-elle sans hésiter. Je lui fais confiance, elle me connait beaucoup mieux que moi-même et son goût très sûr s'adapte à toutes les situations.
Maintenant Martin va occuper une bonne partie de mes jours. Le manège se reproduit plusieurs fois chaque semaine. Je le surprends par ces dessous sans cesse renouvelés. Il n'a rien de tel pour me surprendre. Il abdique et m'envoie un petit papier roulé en boule. Il m'invite au resto ce soir, passe me prendre vers 19 h. J'acquiesce.
19h02
Il est en bas dans sa superbe voiture noire, j'écarte le rideau pour lui faire signe de monter.
Un bouquet de fleurs à la main, il me fait un baise-main mondain. Ce n'est pas l'homme du bureau, il est d'une élégance rare, sobre, un costume gris perle bien taillé orné d'une pochette discrète.
Il me fait de l'effet. Je le fais entrer et vais chercher un vase pour ce magnifique bouquet de rélisatéas ourlés. Rares comme l'oiseau sans ailes, le roseau rigide, cette plante ne fleurit que dans la pénombre de certaines grottes de Polynésie. C'est la première fois que j'en vois sous cette forme en France. Comment sait-il que j'ai vécue dans ces pays, il a dû se renseigner, un grand monsieur. Je suis conquise.
Je lui demande de nous servir un apéro en lui montrant le buffet bas.
Surprise encore, il ne demande rien et remplit deux verres verts d'un liquide jaune doré, du birsham avec la rondelle de citron accrochée. Il sais cela aussi, diable!
Que sait-il de moi encore, il va me sortir un détail de ma personne oublié?!
Soudain il se lève et me demande si je tiens vraiment à diner au restaurant. Ma réponse négative l'encourage. Il me demande de l'attendre une demi-heure et s'éclipse comme il est venu. Je suis complètement désemparée, on ne m'a jamais fait cela.
19h48
On frappe discrètement, je m'empresse d'ouvrir et...surprise il est là, dans une tenue un peu différente, un grand cabas à la main. il me demande le chemin de la cuisine, je le précède. Il pose son sac, en sort des ingrédients de toutes sortes, toutes couleurs. Digne d'un aller-retour dans l'exotisme, il me sidère encore.
Il se noue un tablier et surprise, je le trouve encore plus désirable. Il doit s'en apercevoir, il m'enlace, m'embrasse délicatement sur les lèvres puis plus puissamment. Je tremble de désir. Il me prend dans ses bras et me dépose sur le canapé. Je l'attends, j'attends tout de lui mais il me fait détacher mes bras qui l'enserrent et me prie d'être patiente.
Je l'entends dans la cuisine , il m'a interdit de le déranger, ça me démange!
Que nous fait-il ce diable d'homme ah le voilà!
Il a aperçu un piano dans le coin du salon, me demande s'il peut l'essayer. Moi je ne joue jamais, trop mauvaise. Je préfère écouter les grands.
Il commence quelques notes, je lui demande s'il est désaccordé, le piano hein!
Bientôt, il commence une romance de Chopin et il s'en sort bien.
Il continue par du Brahms et il m'embarque sans prévenir, je suis prise dans ses filets harmonieux. Il joue plus que bien, il sait tout faire cet homme et là je ne sais pourquoi, les circonvolutions du cerveau, je pense à son sexe. Je le visualise, l'image ne veut plus se détacher de ma pensée.
Je suis restée allongée quand il m'a déposée. Je sens des farfouillis dans mon ventre. Je connais bien ces prémices de bien-être jusqu'à l'explosion finale des sens.. Je ne veux pas lui montrer ce spectacle digne d'une nymphomane. Je me redresse et lui s'arrête de jouer. Aurait-il remarqué mon trouble et va-t-il en profiter, je l'espère, je n'en peux plus.
Je m'excuse et m'éclipse pour me rafraîchir dans la salle de bain. Je suis trempée de désir, je me lave à l'eau froide espérant mettre fin à ce feu qui me dévore l'entrecuisse.
J'ai l'impression de perdre ma personnalité en compagnie de Martin. Je suis perdue. Je ne contrôle plus rien. Je suis une autre et un trouble inquiétant s'empare de mon être entier. J'ai peur soudain, je tremble, puis le voile noir.
J'entends des coups au loin puis Martin penché sur moi me tenant des propos que je ne comprends pas.
Je me réveille avec un gros mal de tête, ça cogne devant derrière, tout explose! Je me lève, la pièce tourne, me recouche.
Mon amie Rose arrive, me parle, je ne comprends pas. Elle va ouvrit les stores mais je ne supporte pas, lui demande de refermer. Elle vient m'apporter un comprimé avec un verre d'eau.
Un quart d'heure après je suis sur mes pieds, un bol de café fumant à la main.
J'apprends par mon amie qu'elle a été appelée par un homme se nommant Martin hier à 22h environ. Je retrouve un peu de mémoire et me souviens du léger malaise dans la salle d'eau et de Martin m'emmenant dans ses bras jusqu'à mon lit. Mais je suis en tenue de nuit. Il a dû me déshabiller le brave avant d'appeler mon amie sur mon portable.


Le lundi suivant, il est à sa place et me donne rendez-vous au restaurant que nous préférons" La moule dégustée" il aime le nom   et moi ses menus délicats. Là, il me raconte la fin de notre soirée mouvementée. Il se montre prévenant mais néanmoins précis et curieux dans ses questions. Il me demande tout de go à quand remonte ma dernière relation physique avec un homme. Ma réponse le conforte dans sa prédiction. Selon lui, tout viendrait de mon abstinence, surtout mon malaise inquiétant. Je suis perplexe car je suis sujette à des malaise depuis fort longtemps mais pas comme celui-ci il est vrai. Je suis suivie pour ces désagréments et mon médecin ne trouve rien d'anormal. Tout au plus, une hyper-sensibilité qui s'exprime par une réaction émotionnelle  exagérée de mon corps. Moins grave qu'une réaction psychique qui pourrait me fragiliser de façon dramatique.

Toulon 2018

  • Le Martin-pêcheur est un bon indicateur naturel de la qualité d'un milieu aquatique...

    · Il y a plus de 3 ans ·
    Philippe effect betty

    effect

    • Vous êtes énigmatique mon cher!

      · Il y a plus de 3 ans ·
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      Gladys Crepin

    • Ma gaule s'appelle Martin, mais chut, c'est un secret :)

      · Il y a plus de 3 ans ·
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      Mario Pippo

  • J’adore ce texte. Vraiment. Comme une impression de vous connaître depuis toujours...

    · Il y a plus de 3 ans ·
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    martha-la-taupe

    • Merci martha, vous êtes adorable pas du tout à l'image des punaises du site

      · Il y a plus de 3 ans ·
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      Gladys Crepin

    • Des punaises ? Ah bon ? Surtout ne vous laissez pas tenter par ce genre de parasites...

      · Il y a plus de 3 ans ·
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      martha-la-taupe

    • Oui chère martha, elles ne sont que deux mais bien tordues
      elles doivent être bien laides pour n'être jamais honorées

      · Il y a plus de 3 ans ·
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      Gladys Crepin

    • La laideur, la beauté, physique, sont très subjectives. À chacun ses goûts. Par contre, la laideur, la vulgarité humaine sont bien réelles.... c’est un petit peu comme la soupe aux choux, voyez vous... une bonne odeur, très attirante. Une très bonne bouffe.
      Malheureusement, parfois remplie de flatulences infâmes et malodorantes.
      Bonne journée, chère Madame. Au plaisir.

      · Il y a plus de 3 ans ·
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      martha-la-taupe

    • Ne vous laissez pas abuser, Gladys : marivaudelle, c'est un mec, un vieux pervers dont le pseudo initial est menestrel75 :)

      · Il y a plus de 3 ans ·
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      Mario Pippo

  • "Bientôt, il commence une romance de Chopin et il s'en sort bien."

    Chopin aurait-il composé des romances sans m'en aviser au préalable ?

    · Il y a plus de 3 ans ·
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    Mario Pippo

    • Ben oui comme tous les musiciens mais pas diffusées

      · Il y a plus de 3 ans ·
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      Gladys Crepin

    • Il aurait pu tout de même m'en toucher deux mots... ou me laisser une note :)

      · Il y a plus de 3 ans ·
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      Mario Pippo

    • Vous êtes tyrannique mon cher avec ce brave"Chopin" qui est bien calme depuis son décès

      · Il y a plus de 3 ans ·
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      Gladys Crepin

    • Il se murmure qu'il a joué "la valse de l'adieu" le jour de son enterrement. Quel ego !

      · Il y a plus de 3 ans ·
      275629861 5656871610996312 6495493694404836520 n

      Mario Pippo

    • Je lui chante chaque matin"Reviens veux-tu" sans résultat, il doit être vingtculs!

      · Il y a plus de 3 ans ·
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      Gladys Crepin

    • Je préfère le vin cuit :)

      · Il y a plus de 3 ans ·
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      Mario Pippo

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