Femme.

Claude Cotard

Comme pour une danse, elles passent.

Juste quelques pas, quelques regards.

Juste quelques mots et déjà elles se lassent.

Un sourire, une promesse et elles repartent.

Furtives, comme leurs rêves, leurs envies.

Elles espèrent, mais dès qu'elles ont obtenu.

Ce dont elles rêvaient, de la route elles dévient.

Le temps de posséder et elles ont disparu.

Je voudrais la retenir, sans y parvenir.

Elles fuient, ont-elles si peur de demain ?

Aimer ne peut-il rimer avec avenir ?

Juste une qui me tiendrait la main.

Une, une seule qui soit sans crainte.

Une seule qui veut construire.

Cette race de femme est-elle éteinte ?

Qui ose faire rimer amour et avenir ?

Non elles vivent encore dans le passé.

Fermant la porte à un futur possible.

Pensant freiner le temps, le dépasser.

Mais arrêter le temps est impossible.

Un homme est-il l'autre ? Semblable ?

N'est-ce point généraliser et limiter ?

Limiter l'avenir, le possible, le réalisable ?

N'est-ce point la porte fermée sur l'éternité.

Regarde en arrière, vis avec ce qui était.

Je regarde en avant, je vis avec ce qui sera.

Reste assise laisse passer ce qui devrait.

Moi je vivrais ces promesses s'offrant à moi.

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