Femme battue, va être ta fête
Jean Claude Blanc
Femme battue, va être ta fête…
En cette journée de femmes battues
Bouchon de Champagne vont péter
Scènes de ménage, sombres grabuges
Juste un moment, trêve de beignets
Les Droits de l’Homme se conjuguent
En « il » ou « elle », sacré principe
Mâle prévenu, sa peine il purge
Quand sa donzelle, est héroïque
Inconsciemment, se sent bafoué
Par son insolente pépée
N’est pas cogné, mais maltraité
Egratigné par la pensée
Y’a mille façons de s’outrager
A coups de poing, à coups d’idées
Seuls les actes, sont condamnés
On ne constate que les effets
Il y a des dates à se souvenir
Le jour des gosses, idoles martyrs
Devoir des femmes, toujours gémir
Quant au lascar, se retenir
Ne peux supporter la violence
A coups de gnons, se faire vengeance
Le sexe faible, c’est un peu fort
De toute façon, n’a jamais tort
Ménie Grégoire, dans son boudoir
Aux mutilées, tient le crachoir
Mais ce n’est pas un mince exploit
Même les tigresses, sans foi, les croit
Bien sûr y’en a des excités
Des avinés, et des grossiers
Dans les 2 camps, des fous à lier
La mâle engeance, en fait les frais
La sauvagerie, sensualisée
Il faut lutter pour dominer
Pas le physique pour lutter
Victimisée, est assistée
J’ai en horreur les castagneurs
Aux femmes savantes, rends les honneurs
Mais en échange, j’ose espérer
Qu’elles aient pour règle, me respecter
On répètera jamais assez
Qu’elle est tordue, la société
Par la nature, on est élevé
Les unes fragiles, les autres musclés
A grand renfort de décrets
Mères au foyer, sont protégées
Quand elles veulent se séparer
Allocs, pensions, leur sont versées
Droit de visite, pour l’autre guignol
3 fois par an, il voit ses gosses
Même qu’il doit faire, des pieds, des mains
Pour être à l’heure, sinon tintin
Jour des cocus, faut l’instituer
Ce n’est pas, du meilleur effet
Mais avant tout, on est des pères
Des conséquences, boucs émissaires
« Faut battre ta femme, tous les matins
Sais pas pourquoi, elle le sait bien »
De paillardises, on se suicide
Du grain à moudre, aux féministes
Douces fidèles, matin tout miel
Pour leur vieux coq, d’amour ruissellent
Mais l’emplumé, se change en aigle
S’il est trompé, par sa femelle
Sûrement nous manquent quelques neurones
Des apparences, l’homme plastronne
La pie grièche, est plus rusée
Attend son heure, pour le niquer
Provocations et médisances
L’autre nigaud, retrousse ses manches
Comme il n’a rien dans la jugeote
Et cache tout dans sa culotte
Bête instinctif, sur elle, il saute
De vivre ensemble, c’est la plaie
Sont alternées, la guerre, la paix
C’est l’éternelle chanson de gestes
Les mots parfois se changent en beignes
Femmes battues, sont glorifiées
Mais ne faut pas en abuser
Sont pas si loin, jeunes filles voilées
Pour les défendre y’a Mahomet
L’ordre public, mais orienté… JC Blanc novembre 2013