Fer de légende

Francis Etienne Sicard Lundquist

Sonnet

Un arlequin de marbre ébruité par le vent

Danse comme un soleil au-dessus de la foule

Amassée à ses pieds sous un souffle de houle

Dont la prière endort le cœur le plus fervent.

 

Le murmure lointain d'un immense couvent

Habille son destin d'un fil de farigoule

En cachant sous son sein une ombre de cagoule

Pour le couvrir d'un mot que l'on oublie souvent.

 

On rapporte parfois cette étrange nouvelle :

Au parloir des enfants tout près de la tonnelle

Une femme voilée éclate en longs sanglots.

 

Est-ce un signe de Dieu qui frappe la démente

Ou le simple hasard échappant de ces flots

Que les marins d'antan affrontaient dans l'attente ?

 

 

Francis Etienne Sicard Lundquist ©2012

 

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