Feuilleton d'été à l'Elysée
Jean Claude Blanc
Feuilleton d'été à l'Elysée
L'affaire Benalla feuilleton de l'été
A ne surtout pas louper, bordel à l'Elysée
Où au mafieux Manuel, sert de porte flingue
Assurer son escorte face aux sauvages dingues
Voyant des tueurs partout, pour lui tanner la peau
Me semble ce président, trouillard et mytho
Vous confie ma façon de réagir à chaud
De ce que les médias, viennent nous en faire écho
Réalité stupide tellement savoureuse
Car s'en passe de drôles, aux marches du palais
A beau fouiner partout, la presse si curieuse
La mène en bateau, les dévoués conseillers
Branle-bas de combat, chez ces élus zélés
Fiers se comporter inquisiteurs rusés
Vieilles badernes du Sénat, pour une fois occupées
Consultant les décrets, les corps constitués
Tandis que les fidèles de la majorité
Se réunissent entre eux, pour d'une même voix parler
Passent à la moulinette les pièces rapportées
serviles fonctionnaires, en charge d'exécuter
Ce que leur ont demandé, les proches du grand maître
Juste par obligation, décident de s'y soumettre
Mais n'en mènent pas large, la vérité cachée
Que pions sur l'échiquier, sacrifiés comme des traitres
La Commission des Lois va faire diligence
Juger cette vendetta, en cet état d'urgence
Mais posant des questions, en prenant bien des gants
Sachant que renseigner, c'est pas un guet-apens
Seulement au début, sagement prêter serment
Gare aux bonimenteurs, ces arracheurs de dents
Défilent seconds couteaux, qui se renvoient la balle
Personne veut encaisser les torts de l'animal
Quel méli-mélo, sûrement fait exprès
Pour embrouiller le peuple déjà éberlué
Se faisant plus d'illusions, l'aura dans le baba
Aucun de ces énarques, ne se sent concerné
Chacun protège son derche, car n'a pas le choix
Soit il déballe tout, de suite licencié
Soit élude le sujet, pour lui poste réservé
Quant au Chef sournois, se tait pour le moment
Etant bien occupé, gouverner son Collomb
Un peu de gringue à Merkel, chancelière de l'argent
Nous mijoter des taxes et nous cribler de plombs
Alexandre à sa botte, en a la permission
Ces querelles de barbouzes, s'en dédouane impuissant
Pourvu qu'ils se dérouillent à part de la Nation
Mais ça ne fonctionne pas comme il l'avait prévu
Voilà que son cher et tendre, commet quelques bévues
Frappant comme une brute, une paire d'inconnus
Témoins ses supérieurs pour pas être de la revue
Hélas pas blanc comme neige, comme l'enfant Jésus
Affirment le contraire, à l'impossible nul n'est tenu
Hélas où se complique cette scène de ménage
Personne veut s'avouer, responsable de ce carnage
Et comme fébrile Macron, manque un peu de courage
Condamne son gorille, qu'on devrait mettre en cage
Mais se sentant trahi, boue de colère et de rage
Arrive bien trop tard, son air de père sévère
Tout le pays averti, abondent les commentaires
Surpris surtout groggy par ce raide Jupiter
Ayant voté pour lui, en rajoute cet enfer
Manuel, c'est à craindre, début de ses galères
En quelques mots amassés, vous dis ce que je sais
Comme l'affirment les français, on est mal barrés
Ayant porté aux nues un savant intrigant
Le signe qu'en ces temps, la patrie en danger
Faiblarde République gérée par des brigands
Avec acolytes, mercenaires mécréants
Parait selon les on-dit, qu'Alex est son amant
Alors on attend ferme, loyal réquisitoire
De ces défenseurs des Droits, mais pas en robes noires
Pour plupart d'entre nous, démasquer le coupable
Au moins ça de gagné pour cette sale histoire
Ne pas désespérer lui tomber sur le râble
Atteindre ce bonapartiste, assoiffé de pouvoir
Aiglon au dru plumage, sous son sourire affable
Mais qui aiguise ses serres, pour griffer ses mémoires
Monte sitôt au créneau, ce marquis blasphémé
Sûrement manière à lui de fuir ses ennuis
Car à sa seigneurie, on lui doit le respect
Mais nous mentant sans cesse, pas près d'être convertis
Pour lui torcher les fesses, y'en a aux Cabinets
Pour parer coups tordus, ce jeunot est habile
D'abord et avant tout fait péter les fusibles
De ses boucs émissaires, c'est tellement facile
De les considérer, d'office, rapaces nuisibles
Car lui s'en dépatouille, même pas au courant
Tout en tenant en laisse, Alex, son chien méchant
Brave bête pour son patron, en même temps bonne cible
Alors c'est le grand cri, ce pédant critiqué
Devant tout un parterre, de fans, supporters
Annonce sans détour « qu'ils viennent me chercher »
A qui s'adresse-t-il, comme langue de vipère
Revanchard et péteux, dénigre la Terre entière
Déjà se retrousse les manches, d'un geste de lutteur
Hélant sa femme Brigitte « retiens-moi ou je fais un malheur !»
C'était couru d'avance, ce type intelligent
Par manque d'expérience doit forcer son talent
Se retournent contre lui, partis libres censeurs
Alors faute de mieux, mime ses prédécesseurs
Mais en moins compétant, entouré d'amateurs
Pas comme Chirac-Pasqua, visiteurs de Mitterrand
Calculant le moyen d'abattre les procureurs
Pour annexer l'Afrique, afin d'y faire leur beurre
A côté de ces bretteurs, Manuel, petit garçon
Qui en fait tout un drame des manifestations
Passant la démesure devant la foule en liesse
Convoque ses hommes de mains par-dessus les CRS
Dont c'est la rude fonction, mater la rébellion
Piquent leur crise syndicats, n'étant pas des SS
Car c'est leur boulot, en ont le grade les galons
Où a-t'il donc pêché ce clown Benalla
Qu'on mate à la télé, pas la gueule de l'emploi
A fait tous les métiers, du genre poisson pilote
Espion pattes de velours, vedette fine marmotte
Acteur à son insu de ce vaste cinéma
Ce qu'on aurait dû se méfier, de ce manu futé
Incarnant à lui seul, la science et le progrès
Car question variété, plus d'un tour dans son sac
Nous a changé d'époque aussi se sent d'attaque
De réformer la France, au-delà des Assemblées
Plus que spectatrices à ses propres projets
Au sens réactionnaire, pour nous en imposer
Mais un loup s'est glissé en sa riche bergerie
Et même sans gêner, martyrise ses brebis
Ça tombe à point nommé le Président conquis
Etait à la recherche d'un solidaire appui
Mais l'autre incontrôlable s'est mué en policier
Brassard, casque, révolver toute la panoplie
Du parfait téméraire, d'un facho, le sosie
Lui demander des comptes c'est pas pour aujourd'hui
En service commandé, le juger interdit
Se prévalant gendarme pour faire régner la paix
C'est à mourir de rire, de son sacré toupet
Malgré notre naïveté, cette fois on marche plus
Hélas va s'en tirer même toute honte bue
Et oublié bien vite, plus de casseroles au cul
Génial ce James Bond, qu'est pétri de vertus
Comme on avale tout, pourquoi s'emmerderait-il ?
Ainsi chloroformé le peuple devient docile
Et puis c'est les vacances, on se fait pas de bile
Pense pas à la rentrée, le touriste versatile
Doigts de pieds en éventail, sur la plage tranquille
Manuel et Alexandre, en couple dans une crique
C'est à se demander qui se fout de la République
Lorsqu'un de ses primates, la traite à coups de trique
Car elle fera long feu, cette triste action civique
Gangrénant la jeunesse, reprenant sa musique
Mis dans le même panier, mauvais, bons politiques
Notre démocratie coure à sa fin tragique
Alors faut que se poursuivent ces investigations
A condition qu'on fasse, citoyens chaine d'union
Plus de gauche ni de Droite, une seule opinion
Chassons de notre esprit, ces fâcheux centurions
Selon ma liturgie, possédés du démon
Chérot de se payer des sociétés privées
Avec la bagnole et résidence dorée
Nanti d'armoire à glace, s'agit de protéger
Un précieux notable, pour ses intérêts
Manuel se l'est permis, comme ses anciens frimeurs
Couverts de dorures et de légions d'honneur
Optant pour son orgueil d'un sinistre baroudeur
Prêt à flinguer pour lui, ses frères et ses sœurs
Nos rues ne sont plus sûrs, y vaquer tard le soir
Risquant d'être confondus, avec violents loubards
Car ne font pas de détail, ces rasés du bocal
Déguisés en agent, gardiens pas très banals
Qui cognent ces gros bras, une jeune fille en fleurs
Ne pensant pas à mal, aux ordres d'un dictateur
Manuel larron en foire, va pas se salir les mains
Délègue à sa place, un ignoble vaurien
Croyant jeter un froid, auprès des clandestins
Récoltera conséquences, dans les sondages demain
Humaniste, sans frontières que le français moyen
Car affamé qu'il est de justice ce Robin
Aller voler les nobles, qui ont le ventre plein
Pour une offrande aux pauvres, bout de pain quotidien
Pas touché par la grâce, que par le dédain
Manu malgré sa gloire, pour son cynisme le plains JC Blanc juillet 2018
FORT ! :o))
· Il y a plus de 6 ans ·Hervé Lénervé