flashback.

redisblacklove


Je n'arrive plus. Je ne peux plus.


Je vois ces putains d'escaliers en face de moi mais je ne ressens plus la force de les affronter et de les monter.

Comme toi quand t'étais là -plantée devant moi-, tes yeux dans les miens qui les esquivaient de gêne, avec mon incapacité à t'embrasser.

Je t'avouerais que je me sentais bête, stupide et même un peu lâche. 

Je te le disais au moins une fois par jour, à quel point j'avais envie d'avoir tes lèvres contre les miennes ne serrait-ce qu'un court instant, mais dès que ton regard croisait le mien, je me dégonflais.


Tu avais ce petit "truc" en toi qui aurait rendu n'importe quelle personne neutre embarrassée en te regardant.


Puis j'ai ce remord en moi qui me dit sans cesse que j'aurais du le faire, que j'aurais du tenter de m'emparer de ta bouche avec la mienne, parce que oui, ça faisait des semaines que j'en rêvais, mais aussi et surtout parce que maintenant je me dis que je n'y aurais pas plus perdu au bout du compte.


Ma crainte passée est devenue ma pire ennemie. Sans elle, j'aurais pu oser. 


Et maintenant je me contente de t'imaginer, de penser à ce qu'aurait pu être ce "nous" s'il y en avait eu un, de repenser aux quelques moments partagés ensembles, à ne pas oublier celle que tu étais auparavant, à cette ambiguïté que tu avais dans presque chacun de tes messages et dans tes attitudes, de continuer à idolâtrer la fille que j'ai aimé et non celle que tu as voulu me faire croire que tu es devenue.


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“La nature féminine est un abandon sous forme de résistance.” - Sören Kierkegaard.


La résistance à aimer, tu connaissais. L'abandon également.


C'est pour ces deux mêmes raisons que tu as décidé de partir plutôt que d'essayer vivre une histoire dont tu savais qu'elle ne pouvait être que belle et remplie d'attentions à ton égard. 


Je ne peux pas t'en vouloir et je ne t'en voudrais jamais.

Je me contenterais de t'ignorer aussi bien que tu le fais, même peut être que je le réaliserais mieux que toi parce que tu penseras -au contraire de ce que j'imagine pour ton cas-, que je t'ai oublié.


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C'est une histoire ironique, triste mais aussi et surtout inoubliable.


Notre récit est la façon singulière dont tu as décidé de tirer un trait sur tes sentiments et sur l'amour. Le comique est pour la manière dont tu as voulu me faire croire que tu pouvais m'effacer de ta vie du jour au lendemain. Et la tristesse parce que je sais pertinemment que tu ne pourras m'oublier même après plusieurs années car je serrais toujours là, quelque part dans ta boîte noire à ressurgir quand tu voudras recommencer à aimer comme j'ai été éprise de toi.


Notre récit à débuté un 25 janvier à 7h19, quand je ne songeais plus au coup de foudre.

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