Fleur du mal

k-lame

J’ai la peau blanche, les yeux bleus et le blond des cheveuxL’immonde effigie de l’archange tatouée sur un corps gracieux.Au-dessus de mon sourire l’éclat d’un regard naïf,fraye mon chemin vers Dieu et m’effraye.Au bout de mes larmes se trame une vie indolore, inodore, incolore.Un oracle me l’avait dit : "Avec des seins comme les tiens, aucun homme ne te retiendra pour la vie"Visiblement le sorcier ne mentait pas.Le sort s'y est mis, contre moi son sexe sans se soucier de mes treize ans.Incertaine et insoutenable fut la causeque cet homme me chuchota pour soutenir ses méfaits.Il prit mon alcôve pour un terrain d’essai,son seul souhait manifestement, c’était de s’exercer.17 ans à peineavait repéré en moi la belle proie,celle qui se tairait de peur de déterrer les terribles souvenirs de sa mère.A croire que toutes les femmes de cette famille seraient condamnées à vivrele même enfer.Je suis slamante,Une âme qui tente de tempérer sa colèreEt cela me hante car derrière mon phrasése cache inlassablement l’affront d’un frère.Je suis une femme,une plaque tournante dans la vie d’un hommeet j'entends mes petites sœurs qui tournent en criantau viol ! Au viol, assez ! Au viol, Assez !Au violacé de nos lèvres violentées.Aux voleurs de ces damesqui par quelques coups de reins s’affichent d avoir brisé nos vies.Je leur dirai sans cesse, que mon chagrin est sans remise de peine,Et que ma peine est plus grande que tous vos pardons…La gorge étrangle les maux,des glaires qui se crachent, cachent des colères, clashent l'alter ego.Arrachant des sanglots, la glotte racle, troglodyte glauque, l'enfance est salement trop esseulée et seulement au seuil des lèvres, ne délivre mot.

J’ai la peau blanche, les yeux bleus et le blond des cheveux
L’immonde effigie de l’archange tatouée sur un corps gracieux.
Au-dessus de mon sourire l’éclat d’un regard naïf,
fraye mon chemin vers Dieu et m’effraye.

Au bout de mes larmes se trame une vie indolore,
inodore, incolore.Un oracle me l’avait dit : 
"Avec des seins comme les tiens, aucun homme ne te retiendra pour la vie"

Visiblement le sorcier ne mentait pas.
Le sort s'y est mis, contre moi son sexe sans se soucier de mes treize ans.

Incertaine et insoutenable fut la cause
que cet homme me chuchota pour soutenir ses méfaits.
Il prit mon alcôve pour un terrain d’essai,
son seul souhait manifestement, c’était de s’exercer.

17 ans à peine avait repéré en moi la belle proie,
celle qui se tairait de peur de déterrer les terribles souvenirs de sa mère.
A croire que toutes les femmes de cette famille seraient condamnées à vivre le même enfer.

Je suis slamante,
Une âme qui tente de tempérer sa colère
Et cela me hante car derrière mon phrasé
se cache inlassablement l’affront d’un frère.
Je suis une femme,une plaque tournante dans la vie d’un homme
et j'entends mes petites sœurs qui tournent en criantau viol ! 

Au viol, assez ! Au viol, Assez !

Au violacé de nos lèvres violentées.
Aux voleurs de ces dames
qui par quelques coups de reins s’affichent d avoir brisé nos vies.
Je leur dirai sans cesse, que mon chagrin est sans remise de peine,
Et que ma peine est plus grande que tous vos pardons…

La gorge étrangle les maux,des glaires qui se crachent,
cachent des colères, clashent l'alter ego.

Arrachant des sanglots, la glotte racle, troglodyte glauque, 
l'enfance est salement trop esseulée
et seulement au seuil des lèvres, ne délivre mot.

En otage elle a lié le verbe à sa langue avalée.
En outre l'organe s'est défilé en eau trouble,
la sangle est acerbe en autisme notons que son trouble s'est déclaré.

Il semblait pourtant vouloir s'envoler, l'oiseau au plancher de son palais, 
mais une pandémie de rumeur, une anémie de pudeur:
toutes les bouches jactent.

Parait qu'elle aime la sueur des tontons flingueurs
mamz'elle une ti'te sœur une ti'te fleur souillée bafouillait.

Bah quoi j'imagine qu'elle crût qu'elle était une de ces petites fleurs du mal
après leur fouille vaginale.

N'attends pas que les mots soient des cris. 
L'émotion atteint même les sourds.
Des ondées de mots inondent nos cours
englouties sous la pluie de nos écrits.

Non,

N'attends pas que les mots soient des cris. 
L'émotion atteint même les sourds.
Des zones de non retour jonchent nos parcours
alors s'il te plait reste à l' abri de cette folie.

Au viol ! On aurait dû crier maman,
pour toutes celles qui se meurent en dedans.
L’insolence du silence…hein, Jurons maman,
que ma fille et nos sœurs ne la subiront passivement.

Libérées de nos peurs,

au viol ! On aurait dû crier, maman,
pour toutes celles qui se meurent en dedans.
L’insolence du silence…un sale juron, maman,
dont ma fille et nos sœurs ne devraient souffrir à présent.

K-Lâme aka Junajah

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