FOLIE
gypsy-blue
Peur
Angoisse
Peur de moi et de ma propre folie...
Perdre mes repères
Incompréhension
Folie des uns – folie des autres...
Normal - fou
Violence
Différence
Indifférence
Tolérance
Impuissance... impuissance...
J’ai perdu mes repères et je suis arrivée sur une autre planète, tous ces repères ne me servent à plus rien.
“ Allo la mouche ? Ça brûle ! ”
“ J’ai 800 limaces dans le bide, c’est pour ça que je me shoote ”
J’entends bien les mots, je les reconnais, mais je ne comprends pas. Il me parle, il attend peut-être une réponse et je n’ai pas de mots. Pourtant, ça me fait mal tout au fond de moi...
Quelle est cette souffrance ?
Quelle douleur cache-t-il dans ces paroles ?
Et moi quelle peur ai-je cachée dans mon silence ?
Il ne me fait pas peur, il me fait mal.
Il me regarde droit dans les yeux et je vois là qu’il n’est pas fou. Non ce n’est pas ça, il sait très bien et je le sais aussi : il n’est qu’une grande détresse qu’on ne peut pas dire avec les mots qui recouvrent la réalité. Elle ne se dit que par métaphores, elle est vérité cachée, elle est délire... Elle est trop grande, trop forte pour nos petits mots : rien ne peut la décrire.
Peur de vivre et peur de mourir...
Toutes ses angoisses l’ont envahi, il n’a plus de place pour exister.
A-t-il entendu des voix ?
Qui lui a dit qu’il doit se détruire ?
Ne pars pas !
Ne nous laisse pas, le monde sans toi est incomplet !
Laisse-nous t’aimer tel que tu es !
N’aie pas peur, je te tiendrai la main quand nous irons dans le monde. Tu as aussi le droit d’exister...
Je voudrais tant que...
Mais ta souffrance engendre la peur des autres alors ils disent que tu es fou pour t’éloigner et toi, tu les écoutes et tu t’en vas dans ta planète...
Petit Prince des fous, où est ta rose ?
J’aurais tellement voulu t’aider, mais aider à quoi ?
Car dans le fond je reconnais ta souffrance et elle me fait PEUR !
La folie ultime refuge de la souffrance,,,
Tu voulais t’envoler et tu es devenu l’otage de toi-même. Tu t’es mis dans une cage si petite que tu n’as plus d’espace pour bouger, pour respirer.
Mais où est la clé ?
Je n’ai pas trouvé de clé alors je peux juste te tendre la main à travers les barreaux et me dire qu’un jour peut-être tu me diras où elle se cache.
Nos vies se croisent entre deux planètes...
J’ai appris quelques mots de ton langage et toi tu comprends parfois les mots que je te dis...
Je n’ai pas abandonné l’espoir de retrouver ta clé !