Fondu enchaîné

valjean

Dans les râles syncopés, frissonne le cliquetis des chaînes,

Scandant les cris et les murmures évanouis.

La liberté est notre fruit défendu, la mort notre unique appétit

Emportés par les cris et les larmes

Que saccadent nos chants, dérisoires armes

Nous ployions sous un impitoyable joug

Accrochés à l’espoir porté par le murmure de nos lèvres

Qui vibrent au-delà des champs humides

Là où se sont enfuis les plus intrépides.

Le sol porte la trace de leurs pas,

L’écorce des arbres saigne encore de leur fuite.

Leur liberté frémit au-delà de l’horizon

Damnées soient leurs ombres

Quand le jour s’efface dans l’au-delà

L’oubli balaye les êtres asservis

Le froid glace la trace de leurs cris

Tout plutôt que ces fers, tout

Plutôt que la haine de l’homme blanc

Faisant fi de notre peine, tout pour éviter son châtiment

La mort est pour nous un rêve doux

Pour qui s’aplatit sous les coups.

La vie n’est qu’un cruel exil

Vers notre improbable destin.

Un jour, nous briserons ces liens

Un jour nous tracerons de nos doigts brisés

Le mot liberté.

Pour l’heure, l’espoir luit,

Faible comme la flamme qui vacille

Mais l’espoir vit.

  • Dramatique la privation de liberté sous le joug de l'homme blanc ! Complainte douloureuse....mais l'espoir luit ! Poème comme un chant de vie !

    · Il y a plus de 12 ans ·
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    theoreme

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