Fôret (2)

Skander Dar El Jadid

Du val éclaboussé d'étoiles

nous acquiesçons au vent de sève

venu des marges qui s'élèvent

de la forêt souffle de voile

exilés autour de son rêve

nous les errants scrutant l'escale


Enfin quitter la voûte ouverte

nous rend au parfum de la nuit

ce qui répond à ce qui luit

ce qui expire qui déserte

ce sont nos mots derrière enfuis

cachés dans la rumeur alerte


Au creux des arbres de haut songe

rêvons sous le bleu qui s'annonce

en treilles de branches et ronces

rêvons de bois que les mers longent

d'autres pays où l'ombre fonce

les paroles que le temps ronge


Les dernières braises se fânent

dans la blancheur du jour chanté

forêt de la fraternité

nous garderons puînés marannes

le secret de ta nuit conté

au pli clandestin de l'arcane

Signaler ce texte