Fossile

louise_kalfon

Dans le lit d'une famille agitée je dors auprès de ma soeur bientôt. Je dérobe un instant particulier, croyant qu'on rencontre celui qu'on aime dans les instants de la tribu émancipée. Je suis étonnée de me trouver moi-même dans ces ruelles de la morphose. Et je n'oublie surtout pas ton sourire. J'ai fantasmé que tu sois avec moi ce soir parmi les miens. La journée s'annonce longue demain. Je dormirai peu. Je rêverai de ton coeur, car ton corps est intouchable. Ton corps si mystérieux. De l'encens fume dans les chapelles de la scène acrobatique. Et je me presse de rédiger à l'ordinateur. Une journée de train. Des écorces de vie qui se forment. Dans la nuit noire de mes souvenirs. Je touche à la provocation aspirant à une retraite. Très tendre famille, protégez-moi.


Armée des âmes, libérez-moi.


Je mords encore les pauvres sereins.


J'élimine et critique. Je transmet la sève des herbes folles. Griffonnage sur un papier imprimé au recto. Tu comptes à partir de maintenant et ce sera étranger.



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