François Auguste René à Séverine

lafilledu13eme

Par ce beau matin de juin, ma douce SéverineLaissez-moi encore esquisser ce que je devineEt croquer lentement du bout de mon fusainCe que je contourne des yeux et de ma main..
Prenez tout votre temps, oui ma grande et bellePour vous alanguir, je mouille là mes aquarellesDans vos yeux clairs et soudain sur votre peau une ombre passe..Et de mes pinceaux délicats toujours je vous trace..N'ayez crainte de ma ferveur ma belle amieJe nous prédis des instants infinis et de la folieQue nous débattrons plus tard entre nos reinsEn attendant, relevez donc un peu votre gracieux jupon gris que je puisse de vos mystères m'inspirer..Mon crayon aiguisé frissonne et ma mine s'impatiente, j'ai très faim vous dis-je !Gardez tendu votre maintien et déployez vos charmes en seins..Je m'appelle Rodin.
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