Fuis encore, Cris toujours.

asphalte

Fuis, fuis ! Fuis encore et toujours à travers la brume !
Fuis pour que jamais je ne te trouve !
Fuis, encore, toujours, plus vite aussi !
Que mes milliers de mots ne puissent te noyer
Dans un tel déluge !
Fuis, bel animal aux membres tremblants de fureur,
Et continue ainsi à contenir ta peur.
Fuis ! Ne panique pas.
A gauche, à droite, tout droit !
Fuis encore et toujours à travers les branches.
Ne t'arrête jamais, ne te retourne pas ;
Fuis pour sauver ta vie, ta passion, ton amour...
Et ne reviens jamais que pour passer ton tour !
Fuis, je ne te retiens pas,
Sache seulement que mes bras seront là.


Cris ! Plus fort ! Cris encore !
Nous ne t'entendons pas.
Cris... cris, bel oiseaux apeuré,
Et embrasses les cimes de toutes ces forêts.
Cris mon ami, cris !
Encore, toujours, plus fort aussi !
Cris. Que ces milliers de gens ne puissent que t'écouter !
Cris ta douleur, ton âme, ta peine !
 

Cris tout ce que tu as pour offrir ton ardeur !
Cris ! Ne t'arrête pas.
Aiguës, graves ou murmures tes paroles sont là !
Cris... cris encore à t'en casser la voix !
Cris de plus belle ! N'éteins pas cet éclat !
Ne laisse pas les autres t'empêcher de le faire.
Cris, toujours. Cris, encore.


Et qu'à travers ces gestes et ces paroles dures,
Tu comprennes l'importance de tes travaux futurs.
Adieu bel animal aux pensées vagabondes,
Qui épis chaque jour une partie du monde.

Signaler ce texte