Fukushima, mon Amour
Laurent Ottogalli
Fukushima, mon Amour…
Ce matin, le soleil s’est levé comme avant,
Irradiant le pays de ce soleil levant,
Noyant le désespoir, tout tremblant de stupeur,
De ces rares survivants, yeux cernés par la peur.
Ce matin, le soleil s’est levé sur ces ombres
Corps ployés, cœurs broyés, souvenir du passé sombre,
Secoués, inondés, balayés, incendiés.
A quoi se raccrocher ? Avenir à radier…
Ce matin, le soleil offre un miroir sans teint,
De retrouver quelqu’un, quelque espoir s’est éteint :
La mer qui perd les eaux, devient un terrain vague,
Qui gagne du terrain, une mer morte, qui divague…
Ce matin le soleil s’est levé sur des cendres,
Ses rayons nucléaires m’empêchent de me défendre,
Mes larmes pour Toi, garderai, en haillons,
Sans armes pour crier, sur ma bouche, un bâillon…