Gaïa , délivre moi

Pauline

4. Effondrement

Plus les jours passaient, plus Gaïa se retrouvait souffrante.  Des quintes de toux se mirent à la poursuivre très rapidement. De plus en plus grasse. Jusqu'au jour où elle cracha du sang. Margarett, appela le médecin aussitôt, inquiète pour la santé de sa fille. 

Le médecin arriva dans la demie heure qui suivie. Il l'ausculta et diagnostiqua chez la jeune femme une pneumonie. Une maladie qui touche les poumons.

"Quoi? Pourquoi? Qu'est ce que j'ai fais de mal?" se demanda Gaïa en son fort intérieur

" Il lui faudra beaucoup de repos. Je vais vous prescrire des antibiotiques ainsi que quelques examens radiologiques" annonça le docteur

" oh mince .." se dit elle , agacée 

Gaïa n'avait aucunement envie de se déplacer et rejoindre la population ,qui, dans son état, engendrerai chez elle des crises de panique ,tellement les énergies des autres la contaminerait.

" Très bien, merci docteur." remercia Margarett

Le docteur rejoignit la porte de sortie d'un pas nonchalant. Et ne pouvait que ressentir de l'empathie pour cette famille , qui connaissais depuis si longtemps. Cette famille, à tout lui souriait. Voilà que maintenant l'Univers se retournait contre elle.

Ses quintes de toux persistaient et le sang devint de plus en plus abondant au creux de son mouchoir.

Une nuit, alors qu'elle n'avait dormi que quatre minuscules heures, Gaïa ressentis une mauvaise énergie, comme si quelque chose de grave s'était produit. 

Elle se leva , descendit les marches pour rejoindre le salon et décida de se rendre dans son jardin, même si ça lui était très fortement déconseillé. Mais sa mère la stoppa.

"- Eh! Où tu vas comme ça ? Tu dois rester au chaud, tu le sais très bien 

- Laisse moi sortir, répliqua Gaïa lassée

- Ecoute ma chérie, je sais que c'est dur pour toi de rester enfermée mais ...

- Laisse moi sortir j'étouffe , perdant patience"

Sa mère continuait son monologue mais Gaïa n'entendait plus que le sombre écho de sa voix, se laissant plonger dans son esprit. Son envie de sortir était devenue vitale. La colère monta alors en elle. 

" Laisse moi passer !!" Cria t elle en bousculant sa mère, restée traumatisée par le comportement inhabituel de sa fille.

Gaïa accourue vers l'arbre du plus vite qu'elle le put , angoissée, cette pression sur son cœur qu'elle ne connaissait pas encore.

Elle arriva devant l'être qui lui était le plus cher , et là , désastre ! 

L'écorce et les racines de l'arbre ternissaient, ses branches et ses feuilles se perdaient, son corps se décomposait,en quelques mots :  l'arbre dépérissait.

" AH !! MON ARBRE!" cria t elle de douleur

Dévastée, sous le choc, elle prit les branches et ce qui restait du corps de l'arbre et s'adossa contre son tronc, décapité.  Comme une mère qui aurait perdu son enfant, elle le blotti contre elle et murmura ces quelques paroles " ça va aller mon petit arbre , ça va aller." Elle pleurait à chaudes larmes, silencieuse.

Margarett, ayant assisté à toute la scène ne pouvait que se montrer horrifiée devant l'étendu du désastre et du malheur de sa fille. 

Le lendemain, alors que sa mère rentrait des courses, elle ne se doutait pas de ce qui l'attendait.

" Chérie, je suis là, je vais faire à manger, tu viens ?" 

N'ayant pas de réponse de sa fille, Margarett décida de la retrouver dans sa chambre. Elle monta les escaliers et PAM!

Elle retrouva sa fille, inerte, dans sa salle de bain personnelle, du sang dégoulinant de sa bouche.

Paniquée, affolée, terrorisée elle appela les urgences.


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