Gare aux gorilles de Manu!
Jean Claude Blanc
Gare aux gorilles de Manu
Après l'exploit du ballon rond
Remis sous pression rageur Macron
S'est affublé d'une peau de mouton
Genre collabo bien renseigné
Hélas pas de la première volée
Barbouze tatoué agent secret
N'hésitant pas à bastonner
Manifestants contre son patron
Ne cherchant qu'à lui rendre service
Durant ses jours de congés
Tellement fidèle, violence gratis
S'est déguisé en justicier
Ménageant pas sadiques sévices
Aux partisans du 1er mai
Jeunes étudiants naïfs, novices
Peace and love, fugace projet…
Roué de coups, le moins hardi
Par ce sombre abruti
Obéissant qu'à son bon maitre
Qu'on nomme pas, aucun mystère
Pour la vendetta, programmé
N'exécutant que ce qu'on lui dit
Ecervelé même pas traitre
Comme le sont ces crânes rasés
Les policiers le laissant faire
Sa basse besogne accomplie
Lâchement en catimini
Trainant une fille par les cheveux
Mais par bonheur un morveux
A tout filmé, cliché précieux
Le président bien qu'informé
N'a pas osé le divulguer
Lui qui prêche la démocratie
Drôle de façon de l'appliquer
Fuite en avant, acrobatie
Mais qui est donc cette roulure
Proche conseiller, pas clair-obscur
Même qu'il se voile la figure
Lorsqu'il dérouille et torture
D'innocentes progénitures
Que ne ferait-il pas pour le Chef d'Etat
Au Cabinet, lui torcher le cul
Si bien que Manu est dans le caca
Membre de la bande des corrompus
Ce James Bond, s'est pris au jeu
Mal lui en a pris, ce m'as-tu vu
Photographié et reconnu
S'est fait avoir comme un bleu
Pas au courant rusé Manu?
N'a pas de la merde plein les yeux…
Endosse la tenue d'un CRS
Usurpant titre de militaire
Le casque, l'armure et la visière
Afin de protéger le derrière
De ce Manuel tremblant de faiblesse
Pour que ce divulgue cet attentat
Fallut patienter nombreux mois
Mais bienheureux, on a la chance
Que le dénonce les médias
Ce vilain menteur plein d'arrogance
Pas fier son gouvernement
Expédiant affaires courantes
Rares ministres à la télé
Qu'évitent d'aborder ce sujet
Plus réjouissant parler du temps
Chambardement aux Assemblées
Juste pour nous chloroformer
Va être rude la descente
Premier de cordée dans la tourmente
Justice saisie, mais pas trop tôt
Va se le mitonner ce roitelet
Savant joueur de pipeau
Pour le moment est épargné
En ligne de mire, boucs émissaires
Utiles fusibles, serpillères
Viendra son tour Jupiter
Se le reproche trop brave gars
D'avoir embauché Benalla
Voilà qu'on le traite de hors la loi
Mais lui affirme qu'il ne savait pas
Ce qui se passait sous son toit
Devra se munir d'un avocat
La presse va faire ses choux gras
Alors bonjour les dégâts
Moi qui moquais cette triste engeance
Sa suffisance, sa bienséance
Déjà dépasse mes espérances
Macron en tôle, je n'y crois pas
Toile à matelas et maigre rata
Rigolez pas, on est cernés
De mafiosos hommes de main
Ça en rajoute au danger
Des djihadistes clandestins
Gérard Collomb, aussi visé
Risque perdre son poste, pourtant simplet
Mouvement « En Marche », consterné
Sûr va marquer un coup d'arrêt
Avant même d'avoir commencé
De promulguer tas de décrets
Le populo en a assez
De faire confiance aux bons à rien
Ces politiques morts de faim
(Certains se tournent vers blonds aryens…)
Parait que la mode est au changement
On est gâtés pauvres innocents
Nous a promis monts et merveilles
Le grippe-minot qui sommeille
Près de son gorille qui le surveille
Quel beau mariage pour l'oseille
Bouquets de gnons dans la corbeille
Vont se reproduire, truands pareils
Va pas se plaindre l'opposition
Cette fois unis entre larrons
Les insoumis montent au créneau
Les socialos renaissent de leurs cendres
Dans les sondages, vont se reprendre
Quant à Marine, remonte au Front
Au siège suprême peut prétendre
Le citoyen lui a bon dos
Vaste bordel à l'Assemblée
Elus à peine plus d'une année
En déroute la majorité
Ne sachant plus où elle habite
Mais aux extrêmes, ça profite
Comme les autres, il en goûte
Ce souverain qui jamais doute
Réalité, coûte que coûte
A sa police politique
Plus respectée la République
Quand on la mène à la trique
Retour de l'époque « je suis partout »
Les pétainistes, l'ordre nouveau
Les miliciens, la gestapo
Quand on recrute des voyous
Pour défier tous ces proscrits
Que l'on observe, que l'on épie
Ne cherchez plus, sont parmi nous
Ces dictateurs sans fusil
Qui oeuvrent pour qu'on file doux
Avec des balles en caoutchouc
Qui blessent seulement, le cœur, l'esprit
Toujours vivants, français debout !
Ya pas d'erreur on est baisés
Bien qu'implorant l'humanité
Péquin basique, pas haut perché
Qui git au bas de l'escalier
Se ferme les yeux, se bouche le nez
Les écoutilles pour pas hurler
A la révolte des roturiers
Manque Robespierre, la tête coupée
Mais faut savoir raison garder
Nous a bien eu, le gringalet
Embrigadant sans se gêner
Le premier venu, gueule de l'emploi
Avec bagnole, logé nourri
Milliers d'euros pour ses faux frais
Repas de roi, ça va de soi
Permis de tuer, n'importe qui
Identifié, bronzé d'UV
Barbe naissante, ce gigolo
Du Président le maquereau
Extras du prince, mais pas sa faute
Qu'à condition d'être à sa botte
Récompense pour son si gentil pote
Hélas sotte tête de linotte
Se demandant pas en baisse sa côte
Explication ras les pâquerettes
Qu'on pense un peu qu'il exagère
Le connaissant, loup solitaire
En abusant de ses barrettes
Bien mal acquises, comme estafette
Casser du môme, pour se distraire
Même en retraite, volontaire
Richement payé ce tortionnaire
Car l'essentiel, c'est que ça en jette
Pour surveiller les parlementaires
Les étrangers voués à l'enfer
Finalement je le comprends
Ce Président si bienveillant
Qu'en apparence tout puissant
Lui a fallu un garnement
Garde du corps, chien méchant
Aide de camp en même temps
Mais plus que ses prédécesseurs
En a usé de ces malfaiteurs
Leur accordant tant de faveurs
Pour leur labeur de souffre-douleur
Dont l'opinion n'a pas l'honneur
Les repérer pour son malheur
Alors qu'ils aillent se faire pendre ailleurs !
Génial branleur pour ses copains
Mais entouré de gangsters
Qui lui balancent derniers potins
Ne s'agit pas de lui déplaire
Sinon la charge de brigade légère
Homme à tout faire l'autre zigoto
Pour un seul homme, beaucoup trop
Même déguisé en zorro
Vite démasqué par un jeunot
Qui à la presse, ça fuite au trot
Vu son faciès de bandit manchot
N'étant qu'un pion sur l'échiquier
Demain dès l'aube sera débarqué
Dans ce milieu pas de quartier
A la poubelle comme chez Mac Do
Sitôt bouffé sitôt à chier
Tel est le sort des héros
Qui se sacrifient pour ces salauds
De dignitaires à enfermer
L'hypocrisie n'a pas de frontière
En est nanti, notre faux derche
Car le pouvoir selon Jupiter
C'est pas le petit Jésus de la Crèche
Faut se foutre les pognes dans la merde
Pour s'imposer, ne jamais perdre
S'en donne la peine Benalla
A su en faire tant de fracas
Comme prévu dans le contrat
Discrètement encaissera
Années de prison, mais sans soucis
Bien que condamné mais en sursis
Quelle lâcheté en ce pays
Allons enfants de la Patrie
Chasser l'ordure à l'Elysée
Car sur les marches du Palais
S'y croisent aussi des sourds muets
D'être aux aguets, c'est leur métier
Mais Alexandre s'est fait pincer
Car trop zélé, se gendarmer
Lui-même espion interrogé
C'est dire le comble de l'absurdité
Le feuilleton pas terminé
J'attends la suite des évènements
En garde à vue, naturellement
A l'habitude ce coutumier
Que ça lui fait plus aucun effet
Va-t-il flancher, tout déballer
Car il en reste à raconter
C'est chez gens-là, on n'avoue pas
On appelle ça « raison d'Etat »
Dont on ignore tous les codes
Pas de discours sur la méthode…
Aussi on sent la peur qui rôde
A devenir mythomane
Manu, Benalla, sont-ils de mèche
Pour à la plèbe tirer des pêches
Même sans aucun état d'âme
Déversent leur haine sur les femmes
Pris à leur piège, par un fan
De vérité, de France profane
Où les libertés tombent en panne JC Blanc juillet 2018