Gaza sous les larmes

Il est des jours où on met de côté tout rêve de paix, tout espoir de réconciliation entre  ces peuples que si peu sépare mais que tout divise. Il est des nuits où l'on ouvre le feu sur des humanitaires et des matins où les médias en font leur pain béni. Consternation unanime et condamnation internationale n'y changeront malheureusement rien, les soldats de Dieu se revendiquent d'une justice au moins aussi aveugle et incohérente que celle de leurs adversaires.

L'ouverture et le dialogue, certains ont tenté. Sans succès. Pourtant les pointures diplomatique du monde entier s'y sont escrimées et y ont laissé des poils. Quand la fracture est aussi profonde et les esprits quotidiennement martelés, dés-informés et menés en bateau, pas étonnant ensuite que ces hommes et ces femmes acceptent les ordres insensés de leurs supérieurs. "Ouvrez le feu, visez les terroristes." Lances-pierres et agates bleutées, la résistance ne dure pas bien longtemps. David a pris l'apparence de Goliath et dans le même temps sa force brutale et inconsciente.

Soubresaut nécessaire ou bavure incognito. L'Etat hébreu aurait préféré la seconde option je pense. Espérons maintenant que les bras dirigeants et les têtes pensantes de ce monde réaliseront enfin que faire les yeux doux à ces gens ne les encourage aucunement à faire des efforts. Au contraire, ils ne s'en sentent que confortés et vont jusqu'à torpiller un convoi amenant vivres et espoir à tout un peuple "embarbelé".