Gens de la Presse & vernissages.

Camille Salmon

Chers amis de la presse, d'une manière générale dans la vie, face à la beauté et au génie, on se tait.

Si, en plus on la chance d'accéder de façon récurrente et dans des conditions ultra-privilégiées (ici expo Velazquez au Grand Palais) à ce genre de parenthèse enchantée, "avant la populasse", SANS PAYER, faire la queue ni se décrocher le cou pour apercevoir un bout de chef d'œuvre, on est en droit de fermer sa grande bouche, de ne pas mener de conversation téléphonique sur son foutu portable "oui mais je suis tellement busy tu comprends" et de le mettre en silencieux, notifs en tous genres et faux clic d'appareil photo compris.

Vous n'êtes "que" des journaleux parigots. Votre papier sera peut-être bon, mais il ne touchera jamais au Divin et ne changera pas la face du monde des arts. J'ai bien plus de respect pour les belles ombres errantes et silencieuses, employés chargés de vous canaliser comme ils le peuvent, que pour vous.

Apprenez à vous recueillir devant la grâce picturale écrasante qui vous est offerte ainsi, et à prendre conscience de votre petitesse.

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