Epanouie.

Rima Vya

Je suis de celles qui rougissent quand on leur fait un compliment, pas celles qui nourrissent des ressentiments, de la rancoeur ou de la jalousie.  Je suis de celles qui admirent, qui félicitent, encouragent et pardonnent.

Je suis de celles qui pleurent pour le bonheur mais qui restent figées face à l'horreur; sans doute parce que j'ai déjà vu la terreur et que je m'y suis faite.

Je suis de celles que les mots transpercent plus que les gestes, parce que les caresses sont éphémères mais que les écrits, eux, restent. De celles qui s'extasient devant la beauté, d'un paysage ou de quelques mots vrais. Je suis encore de celles qui croient en l'amour, mais pas forcément qu'il rime avec toujours.

Je crois que tout se transforme et rien ne se perd, nos corps ont une mémoire comme celle de la Terre. Je crois que dans la vie, il faut être réceptif aux signes, et que quand tu suis ton intuition, tu as toujours raison. Je suis de celles que la gloire n'attire pas, je veux juste ma part de bonheur, en ça je crois. Je veux pouvoir apprendre encore et toujours; s'élever c'est rayonner et protéger.

J'aime les gens vrais qui s'assument, les authentiques et les audacieux, certainement parce qu'ils m'inspirent à en faire autant.

Je suis de celles qui recommencent tant qu'elles ne sont pas satisfaites, c'est peut-être contradictoire je sais, mais pourtant je ne veux pas être parfaite.

Je suis exigeante envers moi-même, et parfois trop compatissante devant la nature humaine.

Je suis de celles qui cherchent à comprendre, le pourquoi du comment, et je trouve ça passionnant. Je crois que quand on veut on peut, même si parfois la route est longue; et qu'il faut se trouver pour se réaliser. Je crois qu'on ne se sent jamais aussi vivant que quand on aime, et que c'est merveilleux quand on est deux à se dire je t'aime.

Je suis de celles qui croient en la bonté, la générosité et au partage même si j'ai appris à mes dépens que le mal existe et qu'il peut revêtir un doux visage. Je ne voulais pas être déçue et encore moins décevoir, mais j'ai réalisé assez tard que trop y croire est parfois illusoir; qu'il vaut mieux savoir s'arrêter à temps mais qu'il est toujours difficile de savoir exactement quand est le bon moment.

Avec le temps j'ai appris à me faire confiance et surtout à écouter mon corps, il est mon meilleur guide dans cette course frénétique. J'ai appris que certaines montagnes sont pas faites pour être escaladées, que certains coeurs ont des barricades trop hautes pour qu'on y grimpe l'espoir et que certaines âmes ne veulent pas être sauvées. Je me dis que la vie met sur notre chemin des personnes qui nous apprennent, quoi qu'il advienne, et que c'est toujours entre nos mains que réside notre destin.

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