GRAND BESOIN D’EXPRESSION INTENSE
Blurp De L'espace
Je me sens l'âme d'écrire. J'ai besoin de ça : l'écriture; de m'exprimer...Malgré le fait que ces paroles écrites risquent de se déverser en un flot décousu dénué de sens. Tant pis, je saute le pas. Tant pis si j'ai tort car je sais que j'ai raison...
« Il était une fois l'histoire d'un homme qui s'éveilla un beau matin avec une idée grandiose pouvant révolutionner sa vie. Ce même Monsieur qui s'était éveillé un beau matin s'avéra être bel et bien un homme très pressé. Il rangea l'idée dans une valise et s'en alla vaquer à ses occupations. Des occupations qui lui paraissaient d'un ordre plus important que son idée. C'est bel et bien ce que ce Monsieur pensait. Il avait entièrement faux et nous l'allons montrer tout à l'heure. En effet, à la nuit tombée la pression retomba et le Monsieur s'avéra bel et bien n'être plus pressé du tout. Par conséquent, il décida de revenir à son idée; il prit la valise. Tout en la portant il la trouva bien légère et cela l'inquiéta...
En ouvrant la valise, l'idée avait disparu.
Cette histoire nous montre bien qu'il ne faut rien remettre à demain comme le clame l'expression, mais aussi qu'il ne faut surtout rien remettre à plus tard. Car qui sait ce qu'il adviendrait d'une idée qui dans l'instant ne serait pas exploitée? »
Je me sens donc l'envie d'écrire et je m'exécute de peur que cette dernière ne se volatilise. Il y a longtemps que je n'écris plus. Et tout comme une gymnaste qui ne pratique plus de gymnastique, je crois avoir perdu la souplesse et la grâce des mots que j'emploie. Il y a longtemps que je n'écris plus, et je réalise enfin pourquoi. A chaque fois qu'il me venait des mots en tête, qu'il me prenait l'envie de me jeter sur un ustensile capable d'écrire et sur un support, je gardai ce désir dans un coin de ma tête. Je gardai tous ces mots que je m'étais dit pour moi-même, égoïste, dans les tréfonds de ma matière grise. Egoïste, car pourquoi garder des mots qui sont dits et écrits pour personne d'autre que soi-même ? Les mots sont faits pour exister dans un autre endroit qu'un organe nommé "cervelle". Ils doivent résider dans la parole...et si nous ne pouvons les dire, il faut les écrire...si l'on ne peut les écrire, il faut les chanter...il faut les danser! Car les mots ne peuvent pas être simplement des pensées, ou alors ce ne sont plus des mots.
Bref! Je m'auto-diagnostique anorexique de l'écriture, des idées et des rêves. Car si tout reste endormi dans notre boîte crânienne sans jamais être alimenté : tout maigri, tout s'affaisse jusqu'à disparaître et jusqu'à qu'on se dise : "Qu'est-ce que c'était déjà? Qui suis-je déjà?" ET C'EST DOMMAGE, mais je suppose qu'il doit exister un traitement.
Finalement, j'aimerais sauter le pas en faisant une chute. Je ne suis pas et n'ai jamais été anorexique de l'écriture....Je suis en réalité boulimique. Il m'arrive de faire des crises et d'écrire, d'écrire, d'écrire... Tout ceci en est une, de crise. A l'exception que cette fois je ne vais pas me faire vomir, je ne vais pas déchirer ces pages ou les cacher. Je vais les exposer mes mots. Des mots, mus par l'immuable envie de S'EXPRIMER et D'EXISTER.
22 août 2014 23h22