Gravé à vif
Caïn Bates
Rampe, crache et saute sur ma carcasse
Piétine et écrase ce qu'il en restera.
Par vos dires, vos regards, je saigne,
Je trace sur mon être, comme on grave dans la pierre
Chaque remarque, chaque déceptions.
Par votre faute mes cicatrices jamais ne se referment.
De la tête aux pieds, vos paroles m'ont écorché.
Un trait sur le bras, deux traits, c'est à cause de toi...
Si vos âmes ne peuvent entendre l'horreur que vos remontrances m'infligent,
J'exige que la force de mes mots martèle mon corps
Si fort que ma chair se déchire,
Si fort que mes os se brisent,
Si fort que le sol en tremble
Plus fort, qu'éclatent vos tympans...
Plus de place sur ma peau,
Je suis à vif, brûlant d'une énergie négative.
Je suis le recueil de vos poésies malsaines, ou chaque mot saigne.
Je suis la lumière divine, un soleil de douleur,
Le phare des incompris, des faibles et des pauvres.
Je suis tout ceux que l'on rejette,
Ce que nos yeux refusent de voir.
Je m'élève et éclaire les désespoirs, les déshérités, les désespérés.
Un soleil de douleur, bien trop épuisé
Le feu s'essouffle en moi, et dans un dernier mouvement, J'arrache ce cœur de ma poitrine
Il est si vide, il sonne creux,
Il brille et gravite devant mes yeux
Jusqu'à ce que l'œil rouge, par la fatigue finira par se fermer...