Gros appétit, François rugit
Jean Claude Blanc
Gros appétit, François rugit
Jadis grosse tête à l'Assemblée
Trônant au nom de la patrie
Bouffant à tous les râteliers
A tout plaqué cet érudit
Pour un séjour près de Jupiter
De bon appétit François rugit
Que le début de ses galères
Peu convoité ce ministère
Où d'autres s'y sont cassés les dents
Sans doute mouvement peu important
Parler de la pluie et du beau temps
Quel mange merde, ce ouistiti
Forces courbettes, a réussi
Enfin Ministre d'écologie
Pas un échantillon sur lui
Recette d'atteindre le Paradis
L'a pas voulu, ce poste béni
Mais de Manuel, en douce, ami
Larron en foire, l'a converti
Passage de témoin, n'y était pas chaud
Car se méfie du coq Hulot
Si adulé, le toise de haut
Versant des larmes crocodiles
Car la Nature plus son boulot
Mais le regrette, d'être pris au mot
Pour ainsi dire se défile
Plus de chauffeur, d'automobile
Voilà ce que c'est, jouer du pipeau
Mais l'autre gandin, pas dégonflé
Lui a daigné, s'y présenter
Bien qu'il n'ait rien à secouer
Serrer la louche de cet oiseau
Qui a prêché, cause écolo
Alors que la France, vogue à vau l'eau
45 ans flatteur, enjoué
Narre au public, héroïque passé
Simple militant colleur d'affiche
Ce job sacré, l'a mérité
Mais les chasseurs s'en contrefichent
Ces amateurs de gibiers
Pourtant persiste ce pudibond
Fier d'en connaitre un rayon
Sur les poubelles et les étrons
Qui flottent en mer tuant les poissons
Bien qu'issu d'un maigre parti
A tout pigé, sur la façon
D'en imposer, bâtir son nid
Suçant le sein de la Nation
Cette vache à lait, pas du biberon
A visité toutes les boutiques
Faisant le choix, le plus cynique
Là où ça marche, la pompe à fric
Soudain élu, potion magique
A ses verdâtres faisant la nique
(N'est-elle pas chic, la République ?)
Quel amnésique ce lascar
Pas retenu en sa mémoire
Qu'a éreinté autrefois Manu
Vite oubliée fâcherie d'un soir
Qui le convoque même pas déçu
Apôtre de la transition
Qu'importe laquelle, c'est dans le ton
Pourvu que le peuple, fasse pas d'histoires
A endossé tant de costumes
Selon les rites, les coutumes
De Droite à Gauche, pas pour des prunes
Une place assise, que pour ses thunes
Brillant déjà par sa fortune
N'a pas d'avis ni d'opinion
Que de se faire du pognon
Pote de tout le monde, (des gens aisés)
A dû renier ses compagnons
Avec un soin particulier
Pour le soulographe Vincent Placé
Nullement tenté par le pouvoir
(Laissez-moi rire, en bave d'envie)
Lui qui débarque sans retard
Au coup de sifflet, de son maitre dandy
Qui le regarde de son perchoir
Fera-t-il le poids face aux pourris
Qui en consomment de l'or noir
Bien que ministre, on n'y croit pas
Manque l'étoffe d'Homme d'Etat
Mais trop pressé a pris l'habit
De son compère Nicolas
Qui sans gêner, avec éclat
Lui l'a refilé, en catimini
Ses arbitrages les plus ingrats
Miracle et enchantements
Tellement ravi le Président
Mettre à sa botte ce demi-sel
Pour se soulager de ce bordel
En cas d'échec, se permettra
Virer de suite, ce rabat joie
Sage conseil, bien qu'investi
Pas trop parler d'écologie
Plutôt vanter l'économie
Si florissante en notre pays
Ça tombe au poil, lui convaincu
Que sans les banques, point de salut
Sur notre dos bien entendu
Qu'à cela ne tienne, n'en démord pas
Va tout changer, ce fier à bras
Question couleuvres, ça le connait
Mais ne va pas s'y abonner
Même le drapeau tricolore
Ne servira que de décor
Sur nos côtelettes frappera fort
Pourquoi se plaindre, désormais
Atteint le but qu'il s'est fixé
Qu'une parcelle de succès
Auprès de ses fans clairsemés
Déjà pas mal, pour commencer
Après la rose, le vert de gris
Mais au rancart aujourd'hui
De plastronner, se l'interdit
Tient à son job, nouveau nanti
Pas effrayé, vivant de ses rentes
Ce gentilhomme des Charentes
(Ça rentre partout dans le Poitou
A pleines portes de gros sous)
Expédiera affaires courantes
Le nucléaire qu'un lapsus
Car il ne manque pas d'astuce
Pour enrager, les verts minus
Nous a roulé ce margoulin
Avec ses projets à la noix
Ce qu'on va être dans de beaux draps
En font les frais, les citoyens
Navrant et triste résultat
Quand le chom'du, privé d'emploi
S'en va mendier un bout de pain
Si la planète tourne à l'envers
A se réduire en poussières
Que s'étendent sans cesse les déserts
Que les tempêtes, bastonnent la Terre
Pas son problème les jachères
François a le droit, c'est lui qui gère
Par ordonnances, comme ses pères
Comme lui demande son patron
Lui s'exécute, vaillamment
Sombre lentement notre horizon
Qu'on doit se faire du mauvais sang
Pour le futur de nos enfants
A l'impossible nul n'est tenu
Fatalité, qui nous convient
Se casse pas la tête ce parvenu
Ne répétant que ce refrain
Alors qu'on est de la revue
Les codes, les lois jetés aux chiens
Remaniement d'avance prédit
Nous plait cette vaste fourberie
L'autre pas avare, de supercherie
Sûr n'accoucher que d'une souris
Pour les sportifs, tragédie
La fine lame, démissionnée
Sûrement quelque chose à se reprocher
S'est pris les doigts dans le compotier
Quant à Hulot, fait que chialer
Se punit lui-même, ne plus en goûter
Une journée remplie à souhait
Repassés en boucles à la télé
Ces deux guignols, illuminés
Ont osé même pour terminer
Se féliciter de baisers de dupes
Car seul leur sort les préoccupe
Alors que dérivent les glaciers
L'autre pingouin prône caviar en gelée
On sera quitte subir le pire
Se le farcir ce rond de cuir
Mais ne faut exagérer
Prend pas de risque ce rusé
Qu'à petites touches va réformer
Nous endormant tellement lassés
Qu'aller voter, pas intérêt
Certains préfèrent , aller pêcher
A eux la ligne, le brochet
Mais prédateurs de ramiers
Sur les montagnes des Pyrénées
(Par contre pas autorisé)
Encore un coup de l'Elysée
Qui amoindrit nos libertés
Seront-nous toujours aliénés
A qui décrète le progrès
Lion rugissant, pas dernier né
Trompeur, menteur rebaptisé
Dès lors que luisent ses lauriers
Péquin moyen, mal barré
En l'occurrence, consterné
Toujours visé, dindon français
Que l'on insulte sans arrêt
Traité de fainéant, d'ours mal léché
Qui devra encore plus bosser
Et dans 6 mois, recommencer
Aller aux urnes, après les vêpres
Guère rassuré de ces sales traitres
Offrir sa voix à ces tocards
Qu'une loterie, jeu de hasard
Cependant présente certain régal
Pour ces comiques qui se dévoilent
Comme joyeux drilles, ont la fringale
Jouer aux chaises musicales
A toi, à moi, le capital
Qu'ainsi fourmis vite détalent
Profits et pertes, mais c'est légal
Les moins que rien, ces pigeonnés
Dont je suis moi-même de ces déjantés
Vont pas tarder, lui retourner
A ce bourdon, François 1er
Un rude soufflet, sur les fessiers
Unique manière, le vexer
D'autres viendront le remplacer
Encore des nains, sur des échasses
Evidemment de même classe
Pas assez de mains pour les châtier
Le populo, zéro pointé
Trop charitable ou trop benêt
S'arrange de sa morosité
François de Rugy, sa particule
Digne notable à respecter
Peut que fasciner, ses rares émules
Nous on se la met, profond au cul JC Blanc septembre 2018