Gulzarama - épisode 236 - lundi 10 septembre
gulzar-joby
Résumé
Donaldo, employé modèle
Après avoir pleuré une bonne demi-heure, Wictorius remit le pathétique message de sa mère dans la boîte en fer au décor effacé par le temps. Jamais il ne saurait d’où il venait, qui était son véritable père. Tout ce qui lui restait, c’était l’écriture maladroite de sa mère sur cette réclame Belo Snugito.
- Un jour je découvrirai qui je suis véritablement ! J’investiguerai, je recouperai le moindre indice ! Je retrouverai Maman ! Mes frères et mes sœurs, si j’en ai…
Seule certitude, la circonstance tragique de sa venue au monde ouvrirait sa biographie, futur immense succès des rézos littéraires. Le public qui l’aimait avait droit à la vérité.
Lui aussi d’ailleurs.
Wictorius redescendit de sa chambre d’enfant pour faire sa sieste sur un banc. Ses parents adoptifs partis au ravitaillement, ils avaient confié l’Uma Bica au pauvre Donaldo devenu grand, que Wictorius n’eut aucun mal à reconnaître.
L’autre lui cracha dessus aussitôt.
- T’ez revenu, zalors ? Te cazze la gueule zi tou me touze ! Pouzitture ! Ze vomis zur toi ! Dezhors !
- Je vois que tu n’as pas changé. Toujours cette prononciation défaillante ? C’est vrai que je t’ai cassé pas mal de dents. Marié, trois gosses ? Non, bien sûr… Les sœurs Coulibaly te font crédit, grand-gousier ?
- Merdiaz ! Dezhors ou ze te tuz !
Wictorius s’enfuit littéralement de la boutique pour ne pas se prendre une chaise sur son crâne renforcé en titane. Il ne pouvait croire que ses parents adoptifs emploient cet idiot congénital qu’il s’amusait enfant à frapper et à humilier dès qu’il le pouvait.
- J’en reviens pas ! Comment ont-ils confier la torréfaction du breuvage le plus sacré à Donaldo ? On a pas idée de refuser le Progrès. Un implanttrisomie chérie ce n’est rien de nos jours…
La suite demain !